Consultations politiques, Mokri rencontre des dirigeants de l’ex-FIS

Consultations politiques, Mokri rencontre des dirigeants de l’ex-FIS

Lors d’une conférence de presse, tenue au siège de son parti, le nouveau président du MSP, Abderrezak Mokri a déclaré avoir rencontré des dirigeants de l’ex-FIS dont Ali Djedi dans le cadre des concertations autour de l’initiative « Charte pour une réforme politique ».

Les concertations qui se poursuivront autour de cette initiative, lancée le 25 juin dernier, concernent aussi bien les partis d’opposition (le MSP a déjà rencontré le RCD) que les partis siégeant au gouvernement, a indiqué M. Mokri. Le MSP a également soumis son initiative aux institutions de l’État concernées par la réforme politique dont les services de la présidence de la République, le Premier ministère et l’Assemblée populaire nationale.

Il ambitionne aussi de rallier à sa cause les syndicats, les ONG et les médias. Objectif : arriver à un large consensus autour de la désignation d’un « candidat unique » à la prochaine présidentielle. Certes, le jeu politique devient de plus en plus fermé, mais nous allons, tout de même, tout tenter pour imposer notre initiative », a expliqué Mokri. Même s’il n’exclut personne de l’initiative, y compris le FLN, Mokri n’en reconnaît pas moins la difficulté de la tâche. Il cite : Ali Benflis qui a-t-il dit « n’a pas montré de signes positifs pour accepter notre initiative ». Tout en appelant la classe politique à assumer ses responsabilités en formulant des propositions et alternatives, Mokri avoue que « quatre mois de concertations ont démontré notre division au sein de la classe politique, sans compter l’absence d’un « projet consensuel ».

Articulée autour de sept axes, la charte, qui sera signée lors d’une conférence nationale, comporte entre autres la référence à la déclaration du 1er novembre 54, un appel à la révision de la Constitution dans les six mois qui suivront l’élection présidentielle et l’organisation d’élections législatives anticipées six mois après l’amendement de la Constitution. Le candidat qui sera soutenu s’engagera à exécuter les clauses de cette charte. Interrogé, par ailleurs, sur les changements opérés au sein de l’armée, Mokri soutient que « si la lutte politique et le clanisme ont réellement atteint l’institution militaire, le pays est vraiment en danger ». Il a jugé, enfin, peu probable l’éventualité d’un report de l’élection présidentielle et d’une prolongation de l’actuel mandat du président de deux ans.

D.S./Agence