Consultations politiques ,Les protagonistes de la révision de la constitution mis devant le fait accompli

Consultations politiques ,Les protagonistes de la révision de la constitution mis devant le fait accompli

Le président Bouteflika a mis dans la gêne les partis politiques et personnalités nationales qui ont plaidé pour la révision de la constitution avant les lois sur les réformes politiques. On s’interroge, à ce propos, comment réagiront ces partis avec ces projets de lois lors de l’ouverture du débat les concernant.

Les projets de lois sur les réformes politiques ont atterri à la chambre basse du parlement, dans sa session de l’automne, inaugurée mardi. Cela a suscité la colère des partis politiques qui ont déjà plaidé pour la dissolution du parlement qu’ils qualifient d’illégitime. Ces revendications de réformes politiques ont été récupérées par l’instance de consultations politiques, dirigée par Ben Salah, après qu’elles étaient limitées par certaines formations politiques. Elles portaient, essentiellement, sur l’élection d’une Assemblée Constituante, et l’élection anticipée d’une assemblée qui consacrerait vraiment la volonté populaire et se charge également de l’amendement profond de la constitution. Par ailleurs, d’autres partis politiques ont entamé des consultations internes afin de trouver une issue sécurisée par rapport aux projets de réformes politiques lors de ces sessions. Le pouvoir et en voulant passer des projets de lois sur les réformes, notamment en ce qui concerne les lois sur les élections, l’Information et le code des associations et des partis politiques, par les deux chambres du parlement de Ziari et de Ben Salah, compte sur le sondage des différents acteurs de la scène politique sur les réformes. Toutefois, ce qu’on se demande à ce propos, c’est si les personnalités qui composent l’instance des consultations politiques sont aussi engagés que les députés qui ont la prérogative d’annuler les projets de loi par l’abstinence :( dans un vrai parlement), alors que le rôle des membres de l’instance des consultations politiques ignorent que les projets de loi qu’ils ont entre leurs mains sont cruciales, notamment dans une conjoncture politique très sensible que traverse l’Algérie et au vu de l’acharnement international, alors que le rôle des député n’est pas plus de la consultation ni moins de lever les mains. Abdelaziz Ziari serait persuadé de l’état de son parlement et de ses députés et ça serait la raison pour laquelle il les a appelés à la vigilance et au sérieux, lors de la discussion des projets de lois sur les réformes, en dépit du fait que la vigilance doit être observée même en discutant les plus simples lois. La réalité est malheureusement que les algériens se sont habitués à suivre en direct sur leur télévision les sessions du parlement avec des sièges vides alors que personne n’a osé inclure une clause dans le règlement intérieur de l’APN obligeant la présence des députés.