La Fédération nationale des journalistes algérien (FNJA) et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont plaidé samedi à Alger pour un plan de carrière en faveur des journalistes tout en insistant sur les revendications socioprofessionnelles de la corporation.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec les membres de l’Instance de consultations, la représentante de la FNJA, Mme Fawzia Ababsa, a mis l’accent, dans ses propositions, sur la mise en place d’une « grille de salaire de référence applicable au secteur privé », avec, a-t-elle précisé, un « mécanisme juridique à même de faire obligation à la presse privée de l’appliquer ».
Dans ses suggestions à l’Instance, la Fédération a demandé aussi la révision du statut particulier du journaliste dans certaines de ses dispositions ainsi que la réduction de l’amende « excessive » infligée au journaliste en vertu code pénal), regrettant que certaines dispositions du code pénal « ne soient
pas levées, à l’exemple du maintien de l’emprisonnement du journaliste ». Appelant à la « réactivation » du Haut conseil de l’information, la représentante de la FNJA a plaidé pour l’ouverture du champ audiovisuel en imposant cependant des garde-fou « assez stricts ».
La FNJA a, en outre, suggéré la révision de la procédure de délivrance d’agréments pour la création d’organes de presse, car, a dénoncé Mme Ababsa, « certains patrons de journaux ne sont pas des professionnels de la presse mais des +affairistes+ faisant des journalistes des esclaves ».
Elle a également appelé les éditeurs à laisser « libres » les journalistes de créer leur propre section syndicale. Sur le plan social, la FNJA a émis le souhait d’initier « un programme de relogement en faveur des journalistes qui vivent dans des conditions précaires », citant les cas des « journalistes vivant en famille dans un hôtel à Sidi Fredj,en plus de ceux qui passent la nuit dans des bains maures ».