Premier à être reçu El Islah propose des mécanismes basés sur de « nouvelles pratiques politiques plus saines et plus transparentes »
• Après près de deux heures de rencontre, le mouvement El Islah a qualifié de « fort intéressants » les débats qui ont eu lieu tôt dans la matinée.
Accompagné de quatre membres de la direction de son mouvement, le président d’El-Islah, M. Djamel Benabdessalam, a en effet été reçu, hier, par l’Instance de consultations sur les réformes politiques. Cette rencontre, qui augure du début d’une longue série de consultations politiques, est animée par M. Abdelkader Bensalah qui la dirige, assisté par MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, conseillers à la présidence de la République.
M. Benabdesslam, qui s’est exprimé à l’issue de sa rencontre avec les membres de l’Instance de consultations sur les réformes politiques, a affirmé que la délégation de son mouvement « a remis un document à l’Instance contenant des propositions d’El Islah pour parachever les réformes politiques et des mécanismes sérieux et pratiques pour atteindre cet objectif ».
Selon lui, les propositions remises aux membres de l’Instance ont été initiées afin de « parachever les réformes politiques ». Pour ce, M. Benabdesslam a préconisé la mise en place de « mécanismes viables » afin de mettre en place de « nouvelles pratiques politiques plus saines et plus transparentes »
Qualifiant ses propositions de « pratiques », le président d’El Islah s’est dit convaincu que son mouvement doit participer à « cet effort national » et cela afin de concrétiser les objectifs du peuple algérien. Selon lui, « il est plus que temps de réaliser ces réformes et de sortir le pays de sa situation actuelle, ainsi que l’édification d’un Etat fort, démocratique et social dans le cadre des principes de l’Islam ».
Il a affirmé, à ce propos, qu’El- Islah a élaboré des propositions « concrètes et réalistes » pour aboutir à davantage d’efficacité dans ces consultations.
Très à l’aise face à la presse, M. Benabdesslam qui a promis davantage de détails les prochains jours, sur la « feuille de route » qu’il a proposée, a expliqué néanmoins que ses principales suggestions se résument en la mise en place de « mécanismes pratiques relatifs à la forme du dialogue et ses étapes, en plus de garanties pour sa réussite ».
Dans ce contexte, Il précisera que son mouvement a également émis des propositions autour de l’ensemble des lois appelées à être amendées, ainsi que d’autres lois qui ne sont pas au menu des consultations, comme c’est le cas pour le code communal. Un code dont le représentant d’El Islah demande « l’abrogation pure et simple, parce qu’il ne répond pas à la vision qu’on devrait se faire d’un pareil texte » (sic).
Néanmoins il faut signaler que vendredi dernier, depuis M’sila, M. Benabdes-slam avait déclaré que son parti comptait jouer un « rôle actif » lors de ces consultations et réitéré l’opposition d’El Islah à l’idée d’une Assemblée constituante comme point de départ pour les réformes politiques.
Cette Constituante ferait « reculer l’Algérie », selon lui, puisque les fondements de l’Etat existent déjà et sont puisés dans la Déclaration du 1er Novembre qui consacre « une Algérie démocratique et sociale dans le cadre des préceptes de l’Islam ».
Rappelons que M. Ab-delkader Bensalah avait indiqué, à l’ouverture des concertations avec la délégation d’El-Islah, qu’ « aucun acteur politique ne sera exclu des consultations si ce n’est, comme l’a dit le Président de la République, les tenants de la violence que le peuple a bannis de la vie politique ».
Il faut dire que l’Instance de consultations sur les réformes politiques « n’est pas une commission de dialogue », mais une instance chargée par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, de « conduire » cette concertation, comme avait tenu à le préciser le premier communiqué de cette structure.
Cette instance recueillera ainsi « l’ensemble des idées, opinions et visions » sur ces réformes des partis et personnalités consultés, précise le communiqué.
Rappelons également que l’Instance de consultations sur les réformes politiques a adressé des invitations aux partis agréés, et le processus est en cours pour les personnalités nationales et les acteurs de la société civile.
Amel Zemouri
Abdelkader Bensalah : « Peut-on avoir meilleures garanties que celles données par le Chef de l’Etat lui-même ? »
Le message est on ne peut plus clair : « Aucun acteur politique ne sera exclu des consultations, en dehors des tenants de la violence que le peuple a exclus de la vie politique ». C’est en ces termes que le président de l’Instance de concertation sur les réformes politiques,
M. Abdelkader Bensalah, a ouvert les portes du dialogue à l’ensemble des composantes politiques de la société algérienne.
M. Bensalah, qui venait d’inaugurer par là, la série de rencontres qu’il doit tenir durant les prochaines semaines, a commencé avec la délégation du mouvement d’El-Islah, conduite par son secrétaire général, M. Djamel Ben Abdesslam,
M. Bensalah a affirmé qu’ « aucune limite n’est posée au champ de la concertation, si ce n’est le respect des constantes nationales et des composantes de notre identité ».
S’adressant aux personnalités indépendantes et partis politiques de tous bords, invités à cette consultation, il assurera également, qu’ « aucun projet de texte ne vous sera imposé », précisant que tous les tenants et aboutissants de ce dialogue seront composés intrinsèquement, de « leurs vues, analyses, commentaires, suggestions et propositions que sortiront les éléments du projet de révision de la Constitution et les amendements qui seront apportés aux textes législatifs, objet de la réforme ». Pour M. Bensalah, ces garanties ne sont pas le fruit du hasard. «Il s’agit d’une traduction de l’engagement solennel pris par le Président de la République, dans son intervention lors du Conseil des ministres du 2 mai dernier».
Selon lui, le Président a clairement affirmé que « les lois qui seront révisées ainsi que le projet de révision de la Constitution refléteront les vues et propositions qui auront été démocratiquement exprimées par la majorité » a-t-il indiqué, soulignant : « Peut-on avoir meilleures garanties que celles données par le Chef de l’Etat lui même ? ».
Le représentant du Président de la République a assuré que, pour sa part, l’Instance va transmettre « loyalement et fidèlement » toutes les opinions et propositions qui seront formulées. « D’ailleurs, nous avons sollicité, pour ceux qui le souhaiteraient, un mémorandum consignant la position de leur formation politique sur tous les aspects des réformes qu’ils voudraient aborder ».
Partant du principe que « le train de réformes globales » lancé par le Chef de l’Etat procède d’une conviction profonde que le développement institutionnel du pays permet aujourd’hui « de consolider les acquis et d’aller de l’avant dans le processus de démocratisation », M. Bensalah estimera que celui-ci procède également d’une volonté résolue « de prendre en charge les aspirations du peuple algérien à une meilleure gouvernance, à davantage de justice sociale, à l‘élargissement des espaces de liberté… ».
M. Bensalah a souligné, à cette occasion, que ces concertations entraient dans le cadre du « parachèvement de l’entreprise du renouveau national après la restauration de la paix et la relance de l’économie ».
Tout en se référant à la situation prévalant dans la région où, selon lui, sont en train de « s’opérer des mutations importantes, parfois tragiques, mettant en péril la souveraineté et l’unité nationale », il a estimé que « le peuple algérien, qui suit ces événements, avait lui-même des revendications en termes d’approfondissement de la démocratie et de meilleure gouvernance ».
Il a rappelé, à ce propos, que le Président de la République avait reconnu que ces revendications sont « légitimes ».
« Dans sa sagesse, le peuple algérien a opté pour un changement profond, mais un changement par la voie pacifique », a résumé M. Bensalah.
Aussi, selon lui, la contribution de tous, partis politiques, personnalités nationales, société civile, «est impérative », a-t-il encore affirmé, ajoutant : « il faut réussir ce changement dans la paix et la concorde et faire de l’année du 50e anniversaire de l’indépendance nationale, l’année du renouveau démocratique ».
Enfin, M. Bensalah n’a pas omis de remercier, « au nom du Chef de l’Etat », toutes les personnalités ayant répondu à l’invitation, invitant « les partis politiques à contribuer au débat sur les réformes préconisées, dont l’enjeu premier n’est autre que l’avenir de notre pays ».
A. Z.
Bouguerra Soltani, président du MSP,et Sid Ahmed Ghozali : Deux autres rendez-vous attendus aujourd’hui
Deux personnalités nationales, l’un est un homme politique, Sid Ahmed Ghozali qui succéda en 1991, à Mouloud Hamrouche, au poste de Premier ministre, l’autre, Bouguerra Soltani, professeur universitaire, ministre et président du MSP, sont attendues aujourd’hui à El Mouradia par les trois membres de l’Instance de consultations politiques nationales sur les réformes politiques. Sid Ahmed Ghozali a pour rappel occupé de hautes fonctions au sortir de l’indépendance nationale.
L’ingénieur de l’école des Ponts et Chaussées a dirigé Sonatrach de 1966 à 1977 avant d’être nommé, en 1977, ministre de l’Industrie et de l’Energie. De 1988 à 1989, Sid Ahmed Ghozali, natif de Tighennif, a été ministre des Finances puis ministre des Affaires étrangères jusqu’en 1991 avant de succéder à Mouloud Hamrouche au poste de Premier ministre après l’annulation des élections législatives. Sid Ahmed Ghozali présente, en 1999, sa candidature à l’élection présidentielle puis à celle de 2004.
Bouguerra Soltani, natif de Tébessa, diplômé en littérature arabe, a effectué des études supérieures en sciences de l’information tout en préparant un doctorat d’Etat avant d’exercer des fonctions de professeur universitaire de 1980 à 1994. Bouguerra Soltani a échappé à une tentative d’assassinat en 1994, près de son domicile. En 2003, il succède à feu Mahfoud Nahnah au poste de président du MSP et forme avec le FLN et le RND, l’Alliance présidentielle autour du programme national.
Houria Akram
Mohamed Saïd : « Les réformes doivent se faire dans la sérénité »
Le coup d’envoi des consultations sur les réformes politiques préconisées par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a été donné hier, au siège de la Présidence de la République.
Ce rendez-vous important dans la vie politique du pays et auquel le Chef de l’Etat accorde une attention toute particulière, a pour finalité de promouvoir les assises institutionnelles de notre système politique, d’engager l’Algérie sur la voie du renforcement de son processus démocratique, de traduire dans le fond et dans la forme les aspirations légitimes du peuple algérien, de concrétiser les principes de la bonne gouvernance, les espaces de liberté du champ politique.
Comme l’avait souligné hier, M. Abdelkader Bensalah, dans sa déclaration liminaire, il s’agit d’ « un parachèvement de l’entreprise de renouveau national après la restauration de la paix et de la relance de l’écono-mie ».
Ce grand chantier, qui mobilise l’ensemble des forces politiques et sociales, est donc la traduction d’un engagement ferme et solennel pris par le Chef de l’Etat, dans le cadre de son intervention, lors du Conseil des ministres, le deux mai dernier. Il a assuré que les lois seront révisées ainsi que le projet de révision de la Constitution qui reflèteront les vues et les propositions dont il est garanti une prise en charge dans un esprit démocratique.
Les balises des consultations sont établies, faut-il le rappeler, dans un souci constant de n’exclure aucun acteur politique des consultations si ce n’est, comme l’a dit le Président de la République, les tenants de la violence que le peuple a congédiés de la vie politique.
Aucune limite n’est posée au champ de la consultation du point de vue des analyses et commentaires, des propositions dont sortiront les éléments du projet de révision de la Constitution et les amendements qui seront apportés aux textes législatifs, pierre angulaire de la réforme.
M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, responsable de l’instance appelée à diligenter les consultations, assisté de ses collaborateurs, en l’occurrence les deux conseillers à la Présidence, MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, a reçu hier dans l’après-midi, une personnalité nationale, à savoir Mohamed Saïd. A l’issue de son audience par l’instance chargée des consultations, M. Mohamed Saïd a fait une brève déclaration devant la presse écrite et audiovisuelle. Il a fait savoir qu’il a transmis ses propositions et souligné son insistance sur la prise en considération de deux conditions essentielles quant à la réussite des consultations.
Il s’agit d’abord de la volonté politique sincère qui doit prévaloir dans le succès des réformes qui doivent être en phase avec les aspirations du peuple.
M. Mohamed Saïd n’anticipe pas sur ce qu’escompte le pouvoir, a-t-il indiqué, mais il se dit en revanche à l’écoute des citoyens dont il se fait l’écho des revendications.
Le peuple recherche la liberté, la justice, la sécurité et les conditions d’une existence digne.
Il se dit partisan de réformes qui s’accomplissent dans la sérénité et non pas dans la précipitation.
M. Mohamed Said estime que les consultations sont de bon augure et peuvent donner l’opportunité de renouer avec notre passé glorieux.
M. Bouraïb
Les tenants de la violence exclus
D’emblée M. Bensalah, ès qualités, se fait un point d’honneur à rappeler les principes directeurs devant régir les consultations avec la classe politique et les personnalités nationales, à l’initiative du Président de la République «aucun acteur politique ne sera exclu des consultations en dehors des tenants de la violence». Voilà qui a le mérite d’être clair et de lever toute ambiguïté dans la volonté politique affichée au plus haut niveau de donner la parole à tous les acteurs politiques qui se projettent et s’inscrivent dans une perspective partagée de bannir toute forme de violence du champ social et politique. Mieux, M. Bensalah affine et précise sa pensée en allant encore plus loin dans ses engagements: «Aucun projet de textes ne vous sera imposé». Offrant ainsi toute la marge et la latitude voulue à ses partenaires d’émettre tous les avis, suggestions et propositions à même d’enrichir le débat hors toute considération subjectiviste.
Et de rappeler alors à l’assistance les «engagements solennels» pris le 2 mai dernier par le Chef de l’Etat en Conseil des ministres ; comme il se fera fort de relever un autre aspect fondamental en insistant sur le fait que «ces consultations entrent dans le cadre du parachèvement de l’entreprise de renouveau national après la restauration de la paix et la relance de l’économie». En somme une dialectique qui participe d’un développement intégré et harmonieux et répond, partant, aux principales aspirations populaires qu’il s’agit de capter et devancer. Au lieu de se confiner dans une posture attentiste que ne manqueront pas d’exploiter les tenants du chaos et du désordre social…Tandis que le peuple, lui, aura affiché son «entière disponibilité» pour un changement pacifique. Et à partir du moment où se dégage un véritable consensus entre les deux parties au dialogue, prélude à l’ancrage définitif de ce modus vivendi dans les mœurs nationales et que tout le personnel impliqué dans le débat politique en a pris de la graine, c’est tout le pays qui pourra aspirer à en récolter tous les subsides de cette chora apprivoisée et intériorisée une bonne fois pour toutes.
A. Zentar
Autour de l’ouverture des consultations politiques
• Ce ne sont pas moins de dix-sept organes de la presse étrangère (écrite et audiovisuelle) ainsi que l’ensemble des représentants de la presse nationale qui ont été accrédités pour assurer la couverture médiatique des consultations.
• L’accréditation, tous azimuts, de la presse étrangère ainsi que de la presse nationale vient conformément aux directives du Président de la République, qui a insisté sur la « transparence » devant présider à ces consultations et sur la nécessité de « suivre l’opération de près ».
• Membre de l’Instance consultative, M. Mohamed Ali Boughazi a également été nommé son porte-parole.
• Le président du mouvement d’El- Islah, M. Djamel Benabdessalam, a été le premier invité à être reçu par l’Instance chargée d’entamer les consultations politiques.
• Il a été suivi par M. Mohand Oussaid Belaid, plus connu sous le nom de Mohamed Saïd, candidat à l’élection présidentielle de 2009, en sa qualité de personnalité politique nationale.
• Un mémorandum consignant la position des formations politiques reçues, sur tous les aspects des réformes qu’ils voudraient aborder, a été mis à la disposition de ceux qui le souhaiteraient.
• Pour la commodité de la consultation, M. Bensalah a suggéré à ses invités d’évoquer d’abord la révision constitutionnelle et ensuite les textes législatifs, objet de la consultation
• Un espace, où trône une large estrade avec un pupitre, a été réservé pour permettre à chacun des invités de faire une brève déclaration à la presse s’il le souhaite.
• Pour ce qui concerne les médias, une large salle dotée de toutes les commodités (Internet, téléphone, fax) a été spécialement installée pour la presse.
• Les rencontres prévues, au nombre de deux par jour, (une le matin, une l’après-midi) devraient durer une heure et demie à deux heures.
A . Z.
Le PT remettra demain son mémorandum
Le Parti des travailleurs sera reçu demain par la Commission chargée de mener les consultations sur les réformes avec les partis politiques et personnalités nationales, sous la présidence de M. Abdelkader Bensalah, ira au rendez-vous avec un mémorandum comprenant ses propositions.
La secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune, se rendra à la Présidence accompagnée de quatre membres de la direction de son parti déclare privilégier la révision de la Constitution, en tant que loi fondamentale, avant les autres lois portant sur les partis politiques, la loi électorale et le code de l’information. Ainsi, le mémorandum qui sera remis à la commission comprend notamment des propositions du parti sur la révision de la Constitution déjà élaborées en 2006 et qui ont été actualisées. «La révision de la Constitution est un préalable à toutes les réformes qui devront suivre le projet du Président de la République», a souligné, Mme Louisa Hanoune, lors d’un point de presse animé vendredi.
Cela dit, la formation de Mme Hanoune soumettra également des propositions sur chacune des autres lois concernées par les réformes à savoir le régime électoral, les partis politiques, la place de la femme dans les assemblées élues, le mouvement associatif, le code de wilaya et la loi sur l’information
Le porte-parole du parti, M. Djeloul Djoudi, affirme que les six commissions qui ont travaillé sur les différentes lois soumises à discussion ont remis leurs rapports, vendredi, au bureau politique pour finaliser les propositions apportées.
Convaincue de la nécessité d’aboutir à une assemblée constituante, la secrétaire générale du PT a maintes fois réitéré, lors de ses dernières sorties médiatiques, sa demande d’élections législatives anticipées en vue de corriger ce qu’elle qualifie de «faux départ de 1963».
Hamida B.
FNA : Moussa Touati confirme sa participation
Le Front national algérien (FNA) participera au dialogue sur les réformes politiques où il défendra notamment le choix du régime parlementaire dans le cadre des propositions concernant la révision de la Constitution, a fait savoir, hier, le président du FNA, M. Moussa Touati, lors du point de presse qui a suivi le meeting qu’il a animé au cinéma Sierra Maestra à Alger.
M. Touati a estimé que la chaise vide n’a jamais réglé les problèmes, relevant que le changement se fera de l’intérieur et non de l’extérieur. Il a insisté sur la nécessité que la presse assiste à ces consultations afin que le peuple soit informé fidèlement de ce qui se dira lors de ces rencontres.
A une question sur la proposition que son parti compte présenter, s’agissant du type de régime présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire, M. Touati s’est dit favorable du régime parlementaire, notant que tout ce qui est nouveau est meilleur que l’ancien. Il a tenu à souligner que le peuple est souverain dans ses choix et c’est au peuple qu’il appartient de choisir le sytème de gouvernement qui lui convient. Ces choix pourront s’exprimer à travers un référendum dans le cadre de la Charte nationale.
Il est impératif de restituer le pouvoir aux institutions élues, de sorte que le peuple aura le pouvoir de relever de ses fonctions un membre de l’Exécutif qui ne serait pas à la hauteur. Le président du FNA dira qu’il est pour une opposition pacifique qui œuvre au redressement de la situation.
Le FNA a comme préoccupation centrale l’édification de l’Algérie et au cœur de ses priorités il y a l’émancipation de l’homme mais également la préservation des acquis et réalisations, notamment le tissu industriel qui a subi de graves préjudices du fait de la mauvaise gestion et des dérives qui ont eu lieu. Evoquant la liberté d’expression, M. Touati a estimé que le pouvoir de la presse est un pouvoir sacré quand il est exercé honorablement et il y a lieu par conséquent d’affranchir les professionnels de l’information des menaces de sanctions pénales qui pèsent sur eux. A une question sur la définition du rôle de l’armée dans la Constitution, M. Touati s’est dit pour une clarification du rôle de l’armée dans la loi fondamentale, notant que l’armée est l’émanation du peuple et elle est au service du peuple et de l’Etat.
M. Brahim
Réunion de 9 partis au siège du PRA
Le siège du Parti du renouveau algérien (PRA), à El Mouradia, a abrité hier après-midi la deuxième rencontre de concertation entre 9 partis politiques, en prévision des consultations nationales pour les réformes politiques, annoncées dernièrement par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
Représentés par leurs principaux leaders, en l’occurrence Mme Chalabia Mahdjoubi (MJD), Dr Ali Zeghdoud (RA), M. Abderrahmane Akif (MNND), M. Taleb Mohamed Cherif (PNSD) et (FND) de M. Saci Mabrouk, M. Omar Bouacha (Mouvement El Infitah), M. Mohamed Hamouma (RPA), Dr Yacine Lekal (FNIC) ainsi que M. Kamel Bensalem (PRA), ces partis ont, à l’unanimité, souligné l’importance de ces réformes politiques afin de bâtir l’Algérie de l’avenir, ainsi que leur volonté d’y participer pleinement, à travers une somme d’idées et de propositions pour réviser la Constitution, la loi électorale et celle des partis politiques, le code de l’information et autres textes de loi.
Intervenant à cette occasion, M. Kamel Bensalem, SG du PRA, a indiqué que cette rencontre se tient en vue d’examiner et d’approfondir les consultations entre les partis sur les réformes politiques, en précisant que chaque formation politique a constitué des commissions spécialisées pour plancher sur les textes de lois à revoir, et partant, faire des propositions concrètes pour améliorer l’exercice démocratique en Algérie. Dans ce contexte, M. Bensalem a précisé que la décision du Président de la République de procéder aux réformes et d’y veiller personnellement, a instauré un climat de confiance et de sérénité, nous incitant à œuvrer concrètement et qualitativement à la réalisation de ce projet pour être au niveau des aspirations du peuple. Il a ajouté qu’au PRA, le travail des commissions techniques est réalisé à 80%, malgré le peu de temps accordé.
C’est le cas des autres partis, ou presque, a déclaré le SG du PRA, en souhaitant que la concertation entre les partis se poursuive et se développe davantage afin de contribuer à la consolidation des réformes. Il a conclu ses propos en fixant rendez-vous à l’ensemble des partis présents pour samedi prochain afin de poursuivre leurs efforts de rapprochement de leurs vues et propositions.
Au cours de cette rencontre, les représentants des partis politiques ont ensuite pris la parole, chacun en ce qui le concerne, en vue d’exprimer son avis sur les réformes politiques annoncées par le Président de la République, sans oublier de faire part de nombre de propositions qu’ils comptent présenter à cet égard.
Mourad A.
Le FLN fera connaître ses propositions le 4 juin prochain
C’est le 4 juin prochain que le Front de libération nationale fera connaître ses positions officielles et ses propositions finales concernant les réformes politiques globales initiées par le Président de la République.
C’est en effet lors de la réunion du comité central du parti, prévue à cette date, que le parti, présidé par M. Belkhadem, cautionnera et adoptera les propositions et les enrichissements apportés par les commissions installées par le parti à cet effet aux textes devant subir des révisions. Il faut comprendre ainsi que le FLN figurera parmi les dernières formations politiques à être reçues et entendues dans le cadre des consultations par l’équipe de Abdelkader Bensalah. « Cela nous donnera le temps de peaufiner et de bien réfléchir aux propositions que nous allons soumettre au débat », dira M. Si Affif, membre du bureau politique du parti. Concernant la polémique qui alimente actuellement la scène parlementaire et qui oppose les présidents des deux chambres et particulièrement les propos émis par le porte-parole du RND, M. Si Affif estime qu’« il s’agit là de surenchère politique et que ce n’est pas la première fois que cette personne pique le secrétaire général du parti, qui préfère opter pour la sagesse »
Farida Larbi
Le Parti Ahd 54 ne participera pas aux consultations
En prévision des consultations nationales sur les réformes politiques avec les personnalités et les acteurs politiques de la scène nationale, le parti Ahd 54 qui a convoqué son bureau national, lors d’une réunion tenue avant-hier sous la présidence de Fawzi Rebaïne, président de la formation, à l’effet d’examiner la situation politique nationale pour décider des suites à donner à l’initiative politique nationale. Quand bien même, le parti Ahd 54 qui considère, entre autres propositions, tout à fait logique l’ouverture des consultations politiques relatives aux réformes politiques, tant elle donne à toutes les sensibilités politiques nationales, le droit de s’exprimer leurs positions et de développer leurs opinions sans distinction, le secrétariat national du parti a décidé de ne pas prendre part aux consultations, comme cela a été précisé dans un communiqué transmis aux rédactions.
Houria A.