Consultations entre Ouyahia, Belkhadem et Ziari,Soltani écarté

Consultations entre Ouyahia, Belkhadem et Ziari,Soltani écarté
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Une réunion a regroupé lundi soir, au niveau de la chambre basse du Parlement, Ahmed Ouyahia, Abdelaziz Belkhadem et le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari. Elle aurait duré plus de deux heures, selon des sources parlementaires. Cependant, aucune information officielle n’a été rendue publique sur le contenu de cette rencontre.

Selon les mêmes sources, ce sommet qui a regroupé les trois hommes, a porté sur la préparation de la révision de la loi sur les partis politiques et la loi portant sur le régime électoral. Une révision qui s’inscrit dans le cadre d’une «bonne préparation» des différents rendez-vous électoraux, «assurer une participation importante» des Algériens et éviter le scénario des législatives de 2007.

Il est à souligner que cette réunion intervient au moment où des voix s’élèvent pour revendiquer une révision profonde du texte fondamental de la République, la dissolution de l’APN, l’appel à la révision de la loi sur les partis politiques et le code électoral.

Du coté du MSP, membre de l’alliance présidentielle, une source du groupe parlementaire de ce parti a confirmé que le président du Mouvement de la société pour la paix «n’a pas participé à cette réunion». Il ne s’agit donc pas d’une rencontre entre représentants de partis mais entre officiels de l’Etat ( Premier ministre, ministre d’Etat, représentant personnel du président de la République et le président de l’APN).

Dans ce cadre, il est avancé que la position du MSP par rapport à la limitation des mandats présidentiels semble lui coûter «l’exclusion» des consultations même si une réunion de l’alliance présidentielle est envisagée pour cette semaine. Il est à rappeler que les mandats présidentiels ne sont plus limités depuis la dernière révision de la Constitution intervenue en 2008.

Rencontré hier au niveau de l’APN, le porte- parole du RND, Miloud Chorfi, se contentera de dire que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la «tradition des consultations».

Il faut savoir que le parti de Ahmed Ouyahia n’a pas adhéré à l’appel du FLN, du MSP et autres partis, concernant la nécessité d’une révision de la Constitution. Toutefois, les trois partis rejettent l’idée de dissoudre la chambre basse du Parlement et tenir des élections législatives anticipées. Sur ce point, M.Chorfi dira que cette question «n’est pas à l’ordre du jour et est écartée». Donc, selon le parti d’Ahmed Ouyahia, il est exclu que l’Assemblée populaire nationale soit dissoute.

Il y a quelques jours, mercredi dernier, il a été rapporté que le président de la République Abdelaziz Bouteflika a tenu une réunion à laquelle auraient assisté «le président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaieh, le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel de Bouteflika et SG du FLN». Cette rencontre aurait été consacrée à deux questions essentielles : «la révision de la Constitution et la dissolution de l’APN».

On peut s’interroger si la rencontre qui a regroupé lundi dernier Ouyahia, Ziari et Belkhadem, n’est pas le prolongement de la réunion de mercredi dernier.

Par ailleurs, le projet de loi portant code de la commune est toujours en débat à l’APN, et semble avoir trouvé un intérêt chez les députés des différents partis. Ces derniers ont proposé 240 amendements alors que le texte est composé de 225 articles.

A ce propos, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, a déclaré hier, en marge des débats à l’APN, que le groupe parlementaire de son parti a introduit 64 propositions d’amendements.

Il s’agit, selon lui, de l’indemnité, plus de prérogatives pour les élus locaux et arriver à l’instauration de la démocratie «participative» dans la gestion de la commune. Selon M. Chorfi, l’indemnité de l’élu et du P/APC doit être identifiée selon le taux démographique de la commune.

Dans ce cadre, des députés d’autres formations politiques auraient demandé un salaire représentant dix fois le Smig (15 000 DA x 10), soit plus de 11 millions de centimes.

Pour M.Chorfi, le retrait du projet de loi portant code de la commune «n’est pas à l’ordre du jour», car si ce texte est retiré «le gouvernement mettra un an pour élaborer un autre texte».

Par ailleurs, au niveau du gouvernement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a tenu hier un Conseil du gouvernement au cours duquel un état des lieux a été fait sur l’application des mesures prises lors des deux derniers Conseils des ministres dans le cadre de l’apaisement social. Après toutes les mesures annoncées, des réformes politiques seraient en préparation.

Nacera Chenafi