Alors que des événements importants se déroulent actuellement sur la scène politique, l’actualité reste dominée par le sport.
Il vole sérieusement la vedette. Le Mondial du foot dame le pion à tous les événements enregistrés au plan national. Politique, économie, social, s’éclipsent pour laisser place au sport rien que le sport. Le ballon rond a réellement réussi à chambouler toute l’actualité en se mettant en tête des priorités. Le sujet a capté tout l’intérêt des citoyens et même des médias bien avant le coup d’envoi de la Coupe du monde au Brésil. Il fait parler de lui partout. Que ce soit dans la rue, dans les cafés et même au niveau des foyers, le foot prend le dessus.
Alors que des processus importants se déroulent actuellement sur la scène politique, l’actualité reste dominée par le sport. Aucun sujet n’est en mesure de le concurrencer. Pourtant, la scène politique assiste à l’un des moments les plus forts de son histoire. D’un côté, les consultations sur la révision de la Constitution, un projet qui concerne l’avenir de toute une nation et de l’autre côté, la conférence de l’opposition qui a réussi pour la première fois depuis l’indépendance, à mettre de côté toutes les divergences pour se constituer en une force politique. Or, ni l’un ni l’autre n’ont réussi à détourner les regards.
Les deux événements n’ont même pas été suffisamment médiatisés. Coïncidant avec le lancement du Mondial, les deux sujets ont été relégués au second plan. Preuve en est, depuis plus de trois jours, le foot occupe, sans exception, la une des différents quotidiens. Les consultations sur la révision de la Constitution qui ont été lancées en parallèle avec le débat sur le plan d’action à l’APN et les examens du bac sont complètement noyés dans l’actualité durant ce Mondial. Le directeur de cabinet au sein de la Présidence, Ahmed Ouyahia, poursuit ses consultations presque en catimini. Il faut reconnaître que par rapport à celle de 2011, ces consultations n’ont pas eu leur part dans les médias. Même sur le plan économique et social, c’est le foot qui impose son diktat. Alors que le mois sacré du Ramadhan approche à grands pas, la société n’est plus emballée comme ce fut le cas auparavant. Le foot impose sa loi même à l’intérieur des foyers.
Contrairement aux années précédentes, le foot a détourné le centre d’intérêt des pères de familles. La plupart ont opté pour l’achat d’écrans plasma et paraboles pour capter le maximum de matchs. Les familles ne prennent plus d’assaut les grandes surfaces pour s’approvisionner de produits alimentaires et ustensiles de cuisine pour le mois sacré. «Notre clientèle a sensiblement baissé depuis le début du Mondial», témoigne un gérant au sein d’une surface commerciale. Les examens du bac risquent également d’être noyés par le sport. Pour les examens du primaire, l’annonce des résultats est passée presque inaperçue.