Constructions illicites érigées sur des terres agricoles: Poursuite des démolitions dans les communes de la daïra d’Ain El Turck

Constructions illicites érigées sur des terres agricoles: Poursuite des démolitions dans les communes de la daïra d’Ain El Turck

par Rachid Boutlelis

En application des instructions du wali d’Oran, les opérations de démolition des constructions illicites dans quatre communes de la daïra de Ain El Turck, reprendront la semaine prochaine, a-t-on appris de sources proches de la daïra.

Nos sources indiquent que l’opération de démolition des constructions érigées, illicitement, sur des terres agricoles, lancée la semaine dernière, dans les communes de Ain El Turck et El Ançor se poursuivra, tout au long de la semaine prochaine. Des instructions ont été données aux maires de Bousfer et de Mers El Kebir, pour procéder à l’éradication de toute construction bâtie sur une assiette agricole ou sur le domaine forestier. En début de semaine, une opération de démolition de constructions illicites a été menée dans la commune d’El Ançor sur le territoire de la daïra d’Aïn El-Turck. L’opération s’est déroulée en présence des responsables de l’APC. Les forces de l’ordre étaient présentes afin d’éviter tout éventuel dépassement. Au total 25 constructions illicites ont été rasées dans la coopérative Ghoulamallah, a Sidi Hamadi et Gueddara. Les 25 constructions démolies étaient érigées sur des terres agricoles qui seront ainsi récupérées et rendues à leur vocation initiale. Toujours dans la daïra de Ain El Turck, les services de l’APC de cette localité avaient démoli, la semaine dernière, 4 constructions illicites, dans la localité côtière de St Rock et au centre de la commune de Ain El Turck.

Il importe, également, de signaler que le phénomène des constructions et autres extensions illicites a pris des proportions démesurées, dans la daïra d’Aïn El-Turck et ce, avec tout l’impact négatif qui se répercute sur l’environnement de cette région côtière dont la principale vocation s’articule, comble de l’ironie, autour du tourisme. En effet, cette triste situation est manifeste ces dix dernières années avec des baraques, montées généralement durant la nuit, à la hâte, avec de la tôle et du parpaing, dans différentes zones de cette daïra qui s’étend sur une superficie de 19.410 ha.. «Dès son apparition, ce phénomène n’était, en réalité, qu’un vulgaire calque d’exode rural de familles prétendues sinistrées, venues de diverses contrées. Mais il s’est transformé, par la suite, en une monnaie d’échange pour l’acquisition d’un logement souvent aux dépends des autochtones, sinon comment expliquer que les relogés ont depuis cédé ou loué leurs logements ?», a confié un retraité de l’APC d’Aïn El-Turck. Notons, encore, que le phénomène n’a pas épargné certaines infrastructures et biens communaux répertoriés. Les autorités locales ont, en effet, été confrontées à de grosses difficultés pour déloger les indus occupants.