La présence d’entreprises étrangères à la cinquième édition du salon international de la pêche et de l’aquaculture n’a pas été vaine.
Plusieurs sociétés étrangères ont émis le vœu d’investir dans la construction navale et l’aquaculture en partenariat avec des entreprises nationales. Et certaines ont déjà franchi le pas. Les pays européens sont présents en force dans le segment de la construction navale. « Notre entreprise est spécialisée dans le développement des usines de pêche. Nous sommes intéressés pour soutenir l’Algérie dans son projet de fabrication de bateaux et de matériel de pêche », souligne Genini Gianniniluigi, représentant d’une firme italienne.
Antonio Merlini, vice-président de l’entreprise, a déjà eu l’occasion de visiter les chantiers de construction navale en Algérie en vue de déterminer les besoins exprimées par les entreprises algériennes et s’informer sur le type de partenariat pour déboucher sur la fabrication de bateaux en acier et en fibre de verre (FVR). La même idée est développée par l’Espagne, présente au salon à travers le groupe Ares, spécialisée dans la construction de bateaux de pêche et qui a livré son premier bateau à l’Algérie en 1976. « Nous voulons créer une entreprise mixte avec une société algérienne à travers laquelle nous apporterons notre technologie et notre savoir-faire dans la fabrication de bateaux en aluminium et en FVR », précise Luciano Ziera, directeur des commandes au groupe.
Des négociations avec des entreprises privées sont en cours. Cerise sur le gâteau, la règle 49/51% pour les investissements n’est pas considérée comme un écueil. « Cette règle n’est pas une contrainte pour nous. Il est logique que l’entreprise algérienne ait la majorité dans ce partenariat qu’elle va elle-même financer », estime-t-il, précisant que ce domaine en Algérie souffre « d’un manque crucial des nouvelles technologies ».
Quant aux Norvégiens, ils proposent aux partenaires algériens l’étude, la conception, la réalisation, l’assistance technique, le suivi et le conseil pour la mise en place des projets d’aquaculture en mer. « C’est un secteur nouveau en Algérie, qui dispose d’un grand potentiel en la matière notamment des sites favorables au développement de l’aquaculture. Nous avons donc un intérêt particulier pour monter des projets afin d’avoir une production abondante et sanitaire », relève Samir Gazbar, gérant de Akva Groupe, pour le Nord de l’Afrique.
La firme a monté 40.000 cages dans le monde, dont 30 en Tunisie. Par ailleurs, un contrat de 3,5 millions d’euros a été signé, lors de ce salon, entre le groupe privé Aquaparc pêche et un groupement de fournisseurs norvégien, espagnol et italien « pour l’acquisition de matériel de fermes aquacoles en mer ». Le projet sera lancé en janvier.
Ainsi, la Sarl Blaumar Fish Farm a été récemment créée pour lancer une grande activité dans l’aquaculture maritime au port de Saket de Bejaïa. « Notre projet est né suite à une coopération avec des partenaires étrangers qui nous ont assuré l’étude, la mise en place et la fourniture d’équipements », indique le représentant de cette firme. Il est question d’installer 24 cages flottantes pour l’élevage du loup de mer et de la dorade.
N. B.