La maquette de la future mosquée d’Alger
Les travaux de réalisation de la Grande Mosquée d’Alger (Djamaâ El-Djazair) ont été lancés officiellement hier.
Le contrat de réalisation de Djamaâ El Djazaïr, «la Grande Mosquée d’Alger», a été signé hier lors d’une cérémonie présidée par Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Chen Wenjian, P-DG de l’entreprise chinoise Cscec et Alloui Mohamed Lakhdar, directeur général de l’agence «Anargema» au siège de cette dernière, à Alger, ont procédé au paraphe du document. Le délai de réalisation est fixé à 42 mois. Le montant de la facture de réalisation de ce projet grandiose a été estimé à 1,9 milliard d’euros. 17.000 employés entre cadres et ouvriers seront recrutés pour la réalisation de la Mosquée El Djazaïr, dont 50% de l’effectif sera de la partie algérienne selon les deux responsables qui ont intervenu dans la signature de la convention. Dans un point de presse qu’il a animé en marge de la cérémonie de la signature du contrat de réalisation, Ghlamallah a répondu à d’autres questions liées à la gestion du secteur des affaires religieuses et des wakfs. Le ministre a indiqué que «les hadjis algériens peuvent désormais bénéficier une seule fois sur 5 ans, du droit de renouveler leur voyage à La Mecque», a-t-il fait savoir. A défaut de lois qui permettent l’application de cette nouvelle exigence qui va dans le sens de l’organisation des départs des hadjis algériens en Arabie Saoudite, les services concernés au niveau des Assemblées populaires communales (APC), peuvent procéder à la vérification des inscriptions, en attendant la mise en place des lois qui vont dans le sens de la réglementations des opérations des hadjis, comme c’est le cas de tout les pays qui maîtrisent l’organisation de leurs programmes. Quant au nombre des hadjis, le chiffre est resté à 36.000 hadjis/an. La durée des séjours sur les Lieux Saints de l’Islam, est de 30 à 32 jours. Répondant au sujet de l’utilisation à outrance des haut-parleurs des mosquées, le ministre des Affaires religieuses a été ferme. «Seul l’appel à la prière et de manière modérée peut sortir de la mosquée. Mais les sons de la prière ne doivent pas sortir de la mosquée», a-t-il rappelé. Tout dépassement qui parvient dans les lieux de culte, est une atteinte à la quiétude des citoyens et à la loi qui interdit l’abus de la sonorisation, fera t-il savoir. La mosquée est un lieu de culte sacré. Donc, «il est intolérable de détourner la vocation de la mosquée à des fins politiques et partisanes», a souligné le ministre. Attaché aux valeurs locales et ancestrales, Ghlamallah insiste sur la notion de «l’Algérie algérienne dans toutes ses dimensions culturelle et civilisationelle». Par ailleurs, les imams sont libres de voter pour n’importe quel parti de leur choix, mais il est strictement interdit de s’immiscer dans les affaires politiques dans un cadre collectif, a-t-il averti. Au sujet de l’importation des livres du Saint Coran, le ministre des Affaires religieuses a rappelé que le pays édite une moyenne de 100.000 livres du Saint Coran.