L’Algérie et l’Italie ont signé un mémorandum d’entente pour la création de la Commission mixte du développement industriel entre les deux pays. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse organisée hier par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, et la ministre du Développement économique de la République d’Italie, Mme Federica Guidi.
«Enfin, Fiat va finalement venir en Algérie», a annoncé M. Bouchouareb à l’entame de la conférence de presse conjointe, dans laquelle il a confirmé que deux constructeurs automobiles italiens (Fiat et Iveco) vont installer des usines de montage respectivement de véhicules légers et de camions. Pour le ministre de l’Industrie, «l’Italie est un partenaire important qui nous accompagne dans la diversification de notre économie».
«Nous sommes ici pour confirmer le grand intérêt de l’Italie pour les projets de diversification présentés par l’Algérie, pas seulement pour les secteurs traditionnels, comme la sidérurgie», mais d’autres secteurs comme la fabrication «de grands camions», les «énergies renouvelables», a déclaré la ministre italienne du Développement économique, Mme Federica Guidi, pour qui «il y a beaucoup d’opportunités» pour la «diversification industrielle» en Algérie. Le mémorandum signé hier est une situation «gagnant-gagnant», a-t-elle ajouté.
La Commission mixte pour le développement industriel, qui se réunira alternativement une fois par an, a pour mission d’établir une liste d’opportunités de «partenariats industriels et technologiques susceptibles de renforcer et de diversifier les relations industrielles entre l’Algérie et l’Italie».
Elle est aussi chargée de «l’échange d’information sur les situations économique et industrielle des deux pays», «l’évaluation régulière des relations industrielles bilatérales et la proposition de solutions pour leur promotion» et le «suivi de l’état d’avancement des projets de partenariats et la promotion de la coopération économique, particulièrement en matière de transfert de technologie, d’expertise, du management et de la formation».
Bouchouareb, cité par l’APS, avait indiqué lundi que «le projet Peugeot est en train de bien avancer avec les partenaires concernés». Il a estimé, lors d’un point de presse en marge d’une réunion avec le représentant spécial pour les relations algéro-françaises, Jean-Louis Bianco, que le projet devrait connaître une issue dans un proche avenir.
Refusant de donner des détails sur le projet et les partenaires avant la finalisation prochainement des négociations, le ministre a affirmé que la réunion a été «une occasion pour donner les orientations et le cadrage de ce projet». Une partie de la production de la future usine de montage serait destinée à l’exportation, selon Bouchouareb qui a souligné que le projet était «complexe» de par sa capacité d’intégration et de sous-traitance.
