Le FLN a réuni hier ses mouhafedhs. Le TAJ a tenu un séminaire des élus locaux. Les appels retentissent pour solliciter le Président Bouteflika à briguer un 4e mandat.
L’action politique de ces derniers mois reste concentrée, pour ne pas dire figée, sur l’échéance présidentielle de 2014 et le projet de révision de la Constitution. Mais ce n’est pas tout.
Outre les appels à candidature du Président Bouteflika à briguer un 4e mandat, comme l’a fait hier le secrétaire général Amar Saïdani, la profanation de l’emblème national du consulat d’Algérie à Casablanca et l’escalade langagière du roi Mohammed VI contre le régime algérien sont également au centre d’intérêt de la classe politique qui en a fait d’ailleurs un sujet à débat. Cela étant, l’élection présidentielle occupe une grande place dans les discours politiques de ces derniers jours.
A commencer par le vieux parti FLN qui a réuni, hier au siège du parti, les 54 mouhafedhs. Le secrétaire général du parti, Amar Saïdani, a réitéré à l’occasion son soutien indéfectible au Président Bouteflika, l’appelant encore une fois à présenter sa candidature pour briguer un 4e mandat en 2014.
«Nous soutenons Abdelaziz Bouteflika et lui demandons de se présenter pour un quatrième mandat», déclarent-ils dans un communiqué remis à la presse à l’issue de cette rencontre. Au sujet de la révision de la Constitution, Saïdani a appelé à présenter le projet devant le Parlement dans les plus brefs délais.
Les mouhafedhs, eux, ont affirmé que le FLN continuera à adopter le programme présidentiel. Pour sa part, le Front du changement, par la voix de son président Abdelmadjid Menasra, a affirmé avant-hier que le véritable changement du pays est entre les mains des jeunes.
«Le peuple qui a connu à travers son histoire des jeunes ayant réussi, par la foi et le courage, à déclencher la plus glorieuse des révolutions est capable aujourd’hui d’opérer un changement par les jeunes, seule catégorie à même d’y arriver», a-t-il souligné lors de la séance d’ouverture de la rencontre nationale des responsables des jeunes et des étudiants.
Concernant la révision de la Constitution, Menasra a rappelé que son parti soutenait l’idée du report de la révision après l’élection présidentielle.
Par ailleurs, Menasra a condamné la violation, la semaine dernière, des locaux du consulat d’Algérie à Casablanca (Maroc), appelant à sanctionner ceux qui ont osé profaner le drapeau algérien.
De son côté, le président du FNA, Moussa Touati, a condamné la profanation de l’emblème national du consulat d’Algérie au Maroc. «Le pouvoir marocain a tenté d’impliquer son peuple lors de la profanation de l’emblème national du consulat d’Algérie à Casablanca», a déclaré Moussa Touati à Constantine.
D’autre part, Touati a souligné que son parti défend les droits du citoyen et milite pour la justice et l’égalité des droits et des devoirs entre riches et pauvres, considérant qu’il existe une absence de planification dans l’économie nationale et un recours à l’exploitation des ressources du pays avec un manque d’investissement dans la ressource humaine.
Au sujet de l’élection présidentielle prévue en avril 2014, le FNA, dira Moussa Touati, oeuvrera à trouver des mécanismes pour assurer la transparence et l’impartialité lors de cette échéance électorale.
Y. M.