Constituante et dissolution de l’APN,Hanoune veut la révolution

Constituante et dissolution de l’APN,Hanoune veut la révolution
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La secrétaire générale du Parti des travailleurs s’exprimant, hier, lors d’une conférence de presse tenue à Alger, a indiqué qu’elle «n’est pas concernée» par les dernières consultations effectuées par le président de la République avec certains acteurs de la vie politique, en prévision des prochains changements.

Louisa Hanoune affirme qu’elle a toujours été en contact avec le président Bouteflika. La secrétaire générale du Parti des travailleurs s’exprimant, hier, lors d’une conférence de presse tenue à Alger a indiqué qu’elle

«n’est pas concernée» par les dernières consultations effectuées par le président de la République avec certains acteurs de la vie politique, en prévision des prochains changements. Toutefois, elle précise qu’elle est en contact permanent avec le premier magistrat du pays. «Nos contacts avec le président n’ont jamais cessé. Nous lui avons toujours remis le courrier qui lui est destiné par les citoyens, nous lui avons adressé dernièrement la liste de 1 million de signatures récoltées pour la dissolution de l’APN, et à chaque fois que je le rencontre je communique avec lui» a-t-elle déclaré. Ajoutant, au sujet des dernières consultations, que Bouteflika connaît bien les positions de son parti, et lui a même assuré

qu’«il n’a pas changé d’avis» concernant la nécessité d’aller vers une Assemblée constituante. Elle a, par ailleurs, exprimé son «étonnement» de la position des partis de l’Alliance, précisant que l’option d’une Assemblée constituante ne constitue pas un retour au point zéro, comme le prétend le FLN. «L’Assemblée constituante de 1963 a été préfabriquée» et c’est le «statut quo qui constitue un saut dans l’inconnu» a-t-elle avancé. Dans la situation actuelle, enchaîne-t-elle, tous les arguments convergent vers la dissolution de l’Assemblée populaire nationale. Louisa Hanoune, sur ce point, n’a pas manqué de critiquer le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, qui s’est opposé à la dissolution de l’Assemblée populaire nationale. Affirmant que celui-ci n’est pas habilité à se prononcer sur ce sujet, qui relève des prérogatives du président de la République. Tout en plaidant pour des changements politiques en Algérie, la première responsable du PT, dira qu’il est temps de passer à une phase supérieure après que la paix a été rétablie. Au sujet de la révision de la Constitution, Mme Hanoune demandera également un large débat et relèvera que lors de l’amendement partiel de 2008, son parti «n’avait pas le choix». «Nous avons émis des réserves, mais nous avons été obligés de soutenir» a-t-elle expliqué. A propos de la situation sociale qui prévaut dans le pays, la secrétaire générale du PT, dira que l’Algérie n’est pas à l’abri d’un processus révolutionnaire, bien que la situation chez nous diffère des autres pays arabes. Les multiples mouvements de protestation enregistrés ces derniers temps renseignent sur la volonté de rupture exprimée par différentes couches de la société, a affirmé la première dame du PT.

Par Aomar Fekrache