Ça flambe sans cesse et c’est malheureusement le petit citoyen qui paie les conséquences.
A quoi sert de dénoncer la flambée des prix à chaque veille de Ramadhan dans la mesure où c’est le consommateur lui-même qui provoque le phénomène par son comportement? Même si les autorités concernées tenteraient d’y remédier elles ne parviendraient pas à grand-chose!
C’est ainsi et ça ne sera pas autrement! Le champ est libre devant les commerçants. Le prix du poulet est à 700 DA le kg, qui dit mieux? Les viandes rouges à 1200 DA! Ça flambe sans cesse et c’est malheureusement le petit citoyen qui paie les conséquences. Que dire des prix des fruits et légumes? Et on continue d’acheter.
Une mère de famille souligne: «Par principe, j’écarte de mes courses plusieurs produits, même si j’ai les moyens. C’est du délire, les tomates à 80 DA, les figues à 300 DA, regardez-là ce sont des fraises, vous avez vu le prix? Comment vont faire les ménages qui n’ont qu’un seul revenu? Non franchement, je refuse d’être complice de cette folie». En face du marché des fruits et légumes de Saint-Jean, quelques personnes cherchent dans les ordures une pomme, quelques feuilles de salades, des tomates même écrasées, l’essentiel est d’arriver à remplir un petit sac pour faire un semblant de ftour! Une dame nous dira: «Si j’ai acheté un sachet de lait et du pain, je ne pourrais pas acheter autre chose. Je réussis toujours à trouver quelque chose dans les poubelles»! C’est malheureux d’entendre ce genre de récit à notre ère! Cette même personne enchaîne en rétorquant: «Ne vous inquiétez pas, les prix vont commencer à baisser à partir de la deuxième semaine de Ramadhan».
Les commerçants, quant à eux, ne répondent qu’à la loi du bénéfice, accusant les grossistes seuls responsables, selon eux, de cette situation. Certains, comme nous l’avons souligné dans notre édition d’hier, accusent les intermédiaires.
Tous prétendent être victimes et nul n’est coupable. Pourtant, tout indique que ce phénomène est à la base de plusieurs facteurs. Un véritable lobby est né à la suite de cette manipulation qui tient les consommateurs.
Aussi bien que les grossistes, les détaillants sont les premiers responsables. La Fédération nationale des commerçants ne fait aucun effort pour stopper la catastrophe et les services chargés de la qualité et des prix sont loin d’accomplir un travail exceptionnel. Par son comportement, le consommateur court dans tous les sens la veille de Ramadhan pour tout acheter comme si le lendemain ce sera la fin du monde.
C’est tout le système qui est à revoir au même titre que l’éducation du consommateur!