Par A. Mallem.
Ces dossiers vont être transmis en justice car la CNAS va porter plainte. Et c’est à la justice de déterminer le vrai du faux. Et chacun du pharmacien ou de l’assuré doit assumer ses responsabilités », a révélé M. Jouini, soulignant que de tels cas de fraude sont très nombreux ils ne sont pas l’apanage de la wilaya de Constantine, mais cela se passe dans toute l’Algérie. Parmi les autres cas de fraude courante à la carte Chifa, le conférencier a cité le cas où les titulaires de la carte la donnent à des parents ou à des personnes non affiliées à la sécurité sociale. Et cela a permis à ces dernières d’accéder à des soins et se faire rembourser des factures de médicaments qui atteignent parfois les 100.000 dinars. « C’est là, malheureusement, une pratique courante dans notre pays », a-t-il affirmé. Et il a considéré que ces pratiques doivent disparaître car il y va de la pérennité du système entier de la sécurité sociale.
Par conséquent, c’est sous le slogan de « la sécurité sociale est un droit acquis, préservons-le », que la CNAS de Constantine a organisé hier au siège de la direction de wilaya, Bd Rabah Bitat, cette rencontre de sensibilisation en présence de la presse, des pharmaciens et les médecins traitants, qui entre dans le cadre de la campagne dont l’objectif est de « créer une synergie entre la CNAS et ses partenaires et les inciter à contribuer à la rationalisation des dépenses ». Il s’agissait aussi pour les responsables de la CNAS de rappeler, encore une fois, aux titulaires de la carte Chifa que l’usage de celle-ci est strictement personnel et que cette carte « ne doit en aucun cas être laissée à la disposition d’une tierce personne, y compris les prestataires conventionnés avec la CNAS, tels que les pharmaciens et les médecins, et que l’utilisation frauduleuse par les tiers entraîne la responsabilité du titulaire », comme il est mentionné dans l’avis affiché à l’intention des assurés sociaux.