les Algériens ont réussi à obtenir leur ticket pour le Brésil.
Coup de sifflet de l’arbitre, l’Algérie est officiellement qualifiée pour le Mondial 2014, la route est dégagée vers Rio! Place à une énorme exaltation populaire, la rue constantinoise et à l’instar des autres villes du pays, est envahie par une indescriptible marée humaine en quelques secondes.
Youyous, cris et larmes de joie supplanteront le stress de 90 minutes des Algériens scotchés devant leur écran. La journée à été spécialement dure pour des millions d’Algériens, la plus longue et la plus angoissante, durant lesquelles ceux-là même retiendront leur souffle. Mais, enfin, la victoire est là, le but a été atteint et la fête est bien partie pour durer toute la nuit, jusqu’au petit matin. Décorés de vert, rouge et blanc, des milliers de voitures défilent sans cesse sur les routes, rues et ruelles de Constantine.
Formant de longs cortèges avec klaxons au vent, ces véhicules, mais aussi carrousels de motos, camions et minibus sillonnaient jusqu’à hier durant la journée, quartiers et cités urbaines dans une folle ambiance. Depuis plusieurs jours déjà, bien avant le match décisif, la ville portait haut les couleurs de l’emblème. Aux balcons, fenêtres, magasins et au niveau de toutes les administrations le drapeau flottait et l’atmosphère d’engouement prend un sérieux coup et monte de plusieurs crans à la fin du match. Les citoyens laisseront libre cours à leurs émotions et se livre à un emballement qui nous ramène à l’ambiance de 2010.
Au boulevard Khemisti, Rue Boudjriou, Place du 1er-Novembre, pour ne citer que ces lieux, hommes, femmes, jeunes filles, enfants et vieillards, ne pouvaient pas contenir ce bonheur tant espéré, c’est la victoire de l’emblème, une victoire que partageront des Syriens sortis, eux aussi, partager l’heureux évènement des Algériens. Les youyous arriveront parfois à étouffer les cris euphoriques des jeunes, de la musique assourdissante et des danses au rythme de la samba à en croire le décor, on est en plein Brésil. C’est dire que malgré l’énorme stress et la forte pression, les Algériens ont réussi à obtenir leur ticket pour le Brésil. Ce fut un acquis presque dans la douleur, mais c’était prévisible, vu le grand enjeu et ses implications à tous les niveaux. En un mot, il s’agit d’une victoire qui vaut son pesant de patriotisme. Il est très important de le signaler, car il n’est pas seulement question de foot et de jeu. La qualification de l’Equipe nationale de football représente beaucoup plus que ça. Elle a transcendé les rancoeurs, les frustrations et les rivalités internes; et elle est venue démontrer à tout le monde que le nationalisme est un état d’esprit qui se nourrit de succès et pas d’autre chose. Pour M. Mohamed: «A nous de saisir cette opportunité afin qu’elle ait un grand impact social et pourquoi pas politique. Et à nos responsables de s’inspirer de cette communion autour d’une équipe composée de jeunes joueurs, dont certains ne connaissent pas bien leur pays d’origine, mais qui manifestent une envie terrible de prouver leur appartenance à un peuple à la fierté exubérante». Autrement dit le football, c’est certes 90 minutes de jeu sur un terrain. Cependant, il faut dépasser ce niveau de la perception pour saisir sa portée. Notre interlocuteur ajoute: «Aux Algériens maintenant, d’exploiter le bon moral qui règne pour revoir leur politique sportive entre autres, afin d’assurer la continuité de cet élan fabuleux qui pourrait donner naissance à de nouveaux talents à l’image de Belloumi, Madjer et Assad.