Constantine, Un Salon pour sauver la dinanderie

Constantine, Un Salon pour sauver la dinanderie

La beauté et la finesse des produits artisanaux réalisés à base de cuivre sont mises en valeur, depuis lundi dernier à l’occasion du 12e Salon national de la dinanderie

Destiné à donner un nouveau souffle à cette activité ancestrale, ce Salon est organisé en plein air sur les allées de la Place du 1er-Novembre (ex-la Brèche).

Ce rendez-vous dédié à une activité artisanale qui a eu ses lettres de noblesse sur le Vieux Rocher, a été marqué par une forte présence de citoyens, visiblement éblouis par les objets en cuivre exposés par 45 maîtres artisans venus de plusieurs régions du pays. Il s’agit notamment des wilayas de Béjaïa, Skikda, Annaba, Tlemcen et Alger.

Les objets d’art finement ciselés, exposés sous de petits chapiteaux dressés pour la circonstance, subjuguent manifestement les visiteurs et les Constantinois. Des chapiteaux aménagés pour la circonstance étaient pleins de citoyens qui ne sont pas restés insensibles devant les éclats de beauté et de finesse dégagés par les produits artisanaux exposés.

Une dame qui déambulait dans les allées plusieurs heures avant l’ouverture officielle de la manifestation, piaffant d’impatience, a considéré que les produits exposés «n’ont pas besoin d’être présentés, ils se présentent eux-mêmes». Ce Salon national, organisé à l’air libre, en plein cœur de la ville des Ponts, a agréablement surpris de nombreux Constantinois qui ne savaient pas, en sortant de chez eux, qu’ils allaient être conviés à une «balade» aussi passionnante, à la découverte de lampadaires, de plateaux, de samovars et autres objets en cuivre ciselé avec un art consommé. Selon le directeur de la Chambre de l’artisanat et et métiers (CAM) de Constantine, le choix des allées de la place de la Brèche pour organiser cette manifestation n’a pas été fortuit, car il vise à donner «de l’écho à ce salon populaire».

Il a indiqué, en marge de l’ouverture du salon devant se poursuivre jusqu’au 8 juillet prochain, que cet art ancestral est actuellement pratiqué par 120 dinandiers inscrits à la CAM ainsi que plus de 200 autres activant sur le marché parallèle. Faisant état des difficultés rencontrées sur le terrain par les spécialistes de cet art (pénurie et cherté de la matière première notamment), Noureddine Gheddab a estimé que de «belles perspectives» s’ouvrent devant ces artisans qui seront «amplement sollicités» à l’occasion de la manifestation«Constantine, capitale 2015 de la culture arabe».

R. L. / APS