Dans ce quartier, une vingtaine de familles vivent à la limite du soutenable.
D’importantes pluies se sont abattues sur la ville de Constantine, provoquant des dégâts et rendant les routes impraticables. Cela n’a pas été aussi sans conséquences sur les familles qui occupent d’anciennes constru tions, notamment au niveau du quatrième Kilomètre situé sur l’axe Constantine-El Khroub. L’on note l’effondrement de trois maisons au moins, alors que plusieurs autres sont gravement atteintes et risquent l’affaissement à n’importe quel moment. Dans ce quartier, une vingtaine de familles vivent à la limite du soutenable. Une catastrophe n’est pas à écarter pour ainsi dire.
Ces familles dorment à tour de rôle en attendant un geste des autorités locales qui tardent à concrétiser leurs promesses. Pourtant, certaines ont été portées sur la liste des familles bénéficiaires d’un logement social après une opération de recensement. Cependant leurs doléances sont restées lettre morte. Au total, elles sont au moins 120 familles devant être conduites vers de nouvelles demeures. Mais rien à l’horizon.
Ce drame comme qualifié par les victimes intervient au moment où les autorités locales gèlent l’opération des relogements comme rapporté, hier, dans notre édition.
Les raisons de ces retards répétitifs restent inconnues, les retombées sont encaissées par ces seules familles lesquelles espèrent un minimum d’attention. Elles comptent sur le nouveau wali pour prendre en considération leur situation et répondre enfin à leurs revendications datant de plusieurs années. Les habitants du 4e KM ne sont pas les seuls à vivre ce cauchemar, beaucoup vivent avec la peur au ventre, à l’image de ceux qui occupent encore des maisons au niveau de la vieille ville, ceux du lieu appelé «Chalet Ben Chergui» ou encore la cité «El Bir». Dire qu’à Constantine, le problème des bidonvilles n’a pas encore été résolu en dépit du nombre de logements construits dans le cadre du programme du président de la République. Certains projets traînent, alors que les chantiers accusent d’importants retards. La daïra de Constantine est souvent prise d’assaut par des souscripteurs dont beaucoup attendent depuis 15 ans et plus. Le phénomène de la crise de logements à Constantine a été accentué aussi par les promoteurs qui traînent le pas, sans jamais prendre en considération les instructions du gouvernement, encore moins des responsables locaux. Le manque de sérieux et l’incompétence de ces derniers reflètent à l’évidence une mauvaise image des responsables, mais aussi de l’Etat.