«Sur un nombre de 913 candidats inscrits à l’opération de pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam dans le cadre du «Hadj saison 2017», qui sont passés devant la commission médicale compétente mise en place par les autorités sanitaires pour subir les examens médicaux d’usage, seuls 3 candidats ont été refusés par le médecin-chef qui préside cette commission», nous a déclaré hier M. Bougouffa Raouf, directeur de l’établissement public de santé de proximité (EPSP) Mentouri de Boumerzoug. Notre interlocuteur a indiqué que trois personnes, assez âgées de surcroît, souffraient de maladies psychiques. Aussi, le médecin a considéré que ce handicap est de nature à causer aux concernés des problèmes assez sérieux lors de leur voyage et de leur séjour dans les Lieux saints.
M. Bougouffa a rappelé que l’opération des examens sanitaires pour les candidats au pèlerinage 2017, qui a été lancée au mois de mai dernier, se poursuit encore à ce jour pour la prise en charge des candidats issus du quota supplémentaire accordé par le président de la République. «Jusqu’à ce jour, nous avons effectué plus de 200 consultations hors quota», a complété notre interlocuteur.
Le directeur de l’EPSP Mentouri qui a évoqué la tragédie survenue, au moment du déroulement des rites du pèlerinage sur le Mont Arafa, tragédie qui a coûté la vie à de nombreux pèlerins, a déclaré que la méthode instaurée pour l’identification rapide des victimes, basée sur leur ADN, est en vigueur. Ainsi, il a été décidé de prélever sur chaque candidat un morceau d’ongle de la main et quelques touffes de cheveux pour, dans toute éventualité, procéder au test d’ADN si l’identification s’avère impossible. Ces «échantillons», avec une fiche contenant le nom et prénoms du hadji, son adresse et son numéro de téléphone, ou celui d’un de ses parents, seront mis dans un sachet en plastique qu’il portera sur lui. Cette méthode dénommée «banque d’ADN» permettra, donc, de l’identifier en cas d’accident. «C’est une méthode qui a donné des preuves tangibles», a considéré le directeur de l’EPSP Mentouri. Ce dernier ajoute, en outre, qu’un réseau Internet relie, depuis l’année dernière, chaque structure médicale qui s’occupe de cette opération à l’ordinateur installé au niveau de la tutelle centrale, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en l’occurrence.
C’est dire que chaque dossier médical d’un candidat au hadj établi au niveau de l’EPSP atterrit à ce centre électronique. Et le double contenant toutes les données médicales et les renseignements possibles sur le hadji est évidemment conservé au centre émetteur, la structure médicale d’origine. Ainsi, en cas d’accident, la victime sera facilement identifiée.