Par A. Mallem.
Et lorsqu’ils sont allés protester à l’APC, ils ont appris que c’est le président de l’APC en personne qui a requis la force publique pour fermer la station en question. « Mais il ne nous a proposé aucune alternative », se sont plaints des taxieurs en colère qui ont pris contact avec notre bureau. Ces derniers sont affiliés au syndicat de l’Union nationale algérienne des chauffeurs de taxis (UNACT) qui possède un bureau à Constantine. En prenant contact hier avec lui, M. Mahcène, le secrétaire général du bureau de wilaya de ce syndicat, s’est dit également très surpris par cette décision prise unilatéralement par le maire d’El-Khroub « qui n’a pas jugé nécessaire d’informer notre syndicat et de fournir les motifs de cette fermeture », a-t-il dit.
Le SG de l’UNACT a confirmé que le P/APC a requis la force publique pour procéder à la fermeture de la station, sans avertissement préalable des taxieurs ni de leur syndicat. « Avant le mois de Ramadhan passé, nous nous sommes pourtant réunis avec M. le président de l’APC dans une commission technique conjointe et décidé à l’unanimité que cette station sera maintenue compte tenu du service public évident aux usagers.
C’est pourquoi, nous ne comprenons pas le revirement du maire qui a décidé unilatéralement de la fermer sans pour autant proposer d’alternative aux taxieurs ». Et ce qui est plus étrange, ajoute M. Mahcène, « c’est que la station de laquelle ont été chassés les taxis réguliers vient d’être occupée par les taxis de la fraude ». Toutefois, notre interlocuteur a indiqué que, apparemment, le maire a pris cette décision afin de satisfaire la demande des riverains, résidents et commerçants, de cette ruelle qui lui ont adressé une pétition dans laquelle ils se sont plaints de la gêne et autres dérangements que leur procure le voisinage de la station de taxis. « Mais cette pétition dont nous détenons une copie, a rétorqué M. Mahcène, vise de manière explicite les taxis de la fraude et non les taxis réguliers ». En tout cas, a conclu le SG du bureau de wilaya de l’UNACT, son syndicat demande le retour des taxieurs à cette station et que celle-ci soit maintenue.
Dans le cas contraire, l’UNACT dégage toute responsabilité sur ce que pourraient entreprendre les taxieurs de cette station pour défendre leurs droits. Contacté hier dans la matinée, M. Bouras Boubeker-Essidik, président de l’Assemblée populaire communale d’El-Khroub, s’est excusé de ne pouvoir répondre car il était en réunion. Et nous avons vainement tenté de le joindre dans l’après-midi.
