Une anarchie visible, une effervescence, des nerfs qui lâchent en cette période de jeun aux premières heures de la matinée, telle est la situation qui a régné hier matin au niveau de la station de taxis de la rue Chitour. La tension et un début de colère étaient visibles aussi sur les visages des taxieurs qui ont été déménagés dans cette rue et y ont pris position aux premières heures de la matinée. «Tout cela par la faute des services de l’APC qui tardent encore à faire le traçage et mettre les plaques d’indication à la station.
Ce qui fait qu’aux yeux des citoyens cette station n’est pas encore identifiée et l’on continue de faire stationner son véhicule personnel dans cet endroit. Mais cela nous empêche de travailler», nous a expliqué, sur un air désolé, le chef de station M. Boudraa. «Les taxieurs que nous avons rencontrés dans cet endroit se battaient au coude à coude, se chamaillant quelques fois, avec les citoyens qui garent leurs véhicules tout le long de la station. Ils nous ont expliqué leur situation peu enviable dans cette rue qu’ils connaissent déjà pour avoir travaillé sur le site il y a quelques années. «Vous voyez, nous disent-ils, nous avons tous les papiers nécessaires délivrés par l’APC pour l’exploitation de cette station, mais depuis un mois et demi nous attendons la venue des services concernés de la municipalité pour le trâcage et la mise en place des plaques indicatrices, surtout les plaques spécifiant que le stationnement est réservé exclusivement aux taxis de notre syndicat, l’UNACT (syndicat national des chauffeurs de taxis).
Ce qui fait que dès les premières heures de la matinée, nous constatons que d’un bout à l’autre, notre station est occupée par les véhicules des particuliers qui stationnent du côté droit nous laissant travailler en seconde position. Que faire ? Devons-nous nous battre pour chasser ces gens ? Nous disons non, car nous ne voulons pas enfreindre les règlements sur l’ordre public». Ainsi, dans la chaleur et la promiscuité gênante des véhicules particuliers qui leur laissent peu de place pour manœuvrer et embarquer les passagers et à mesure que les heures de la journée avancent, les nerfs des taxieurs sont mis à rude épreuve.
Sur ce sujet, nous avons tenté de joindre le chef du service du transport et de la circulation de l’APC, mais sans résultat.
Contacté ensuite, le président du bureau de wilaya de l’UNACT, M. Mahcène, nous dira alors que ce problème allait être réglé, dès ajourd’hui dimanche, au sein de la commission compétente de l’APC dont il fait partie. «Demain, ou après-demain au plus tard, le problème sera réglé, le traçage fait ainsi que les plaques apposées. Et la station sera débarrassée aussi des véhicules particuliers qui la squattent», a assuré ce syndicaliste qui se trouvait sur place pour tenter de calmer les taxieurs affiliés à son organisation.