Constantine – Secteur du tourisme: Une commission ministérielle dépêchée à Constantine

Constantine – Secteur du tourisme: Une commission ministérielle dépêchée à Constantine

Par A. Z.

Constantine – Secteur du tourisme: Une commission ministérielle dépêchée à Constantine

Dans le sillage des mouvements de protestation successifs, initiés par les travailleurs du secteur local du tourisme, une commission ministérielle a été dépêchée récemment au niveau de la wilaya pour s’enquérir de la situation socioprofessionnelle des travailleurs et voir de près leurs revendications.

Les membres de cette commission, des cadres du ministère, ont pu constater que, effectivement, le suivi des carrières du personnel ne peut pas être un travail convaincant en l’absence de données fiables concernant le salarié, nous ont affirmé des sources crédibles. Affirmant dans ce contexte que « des dossiers de travailleurs qui ont suivi plusieurs cycles de formation, initiés par le ministère de tutelle, ont été trouvés vides par les membres de la commission en question ». Aucune attestation de formation ne figure dans les dossiers, soutiennent des travailleurs concernés par cette carence. « Comment peut-on dès lors traiter ou gérer le dossier de carrière du travailleur lorsque ces attestations de formation, généralement prises comme document de référence pour accéder à certains postes, sont manquantes ? », s’interrogent nos interlocuteurs. Ces derniers ont vite conclu à « une défaillance sur le volet de la gestion des ressources humaines ».

On rappellera dans ce sens que l’année passée, la gestion des ressources humaines étaient confiée à une autre wilaya, plus précisément Skikda, où étaient élaborés les salaires et primes du personnel. C’est dire l’absence d’une gestion (digne de ce nom) du personnel de la direction de Constantine. Ajoutons à cela, signale-t-on encore, que le siège de la direction du tourisme était chaque fois délocalisé et ses fonctionnaires et agents confinés dans des locaux à la limite de l’insalubrité. Ainsi, des locaux étroits de l’ex-garage Citroën devenus maintenant le palais de la Culture Al-Khalifa, aux locaux non moins étroits du secteur urbain de la cité Emir Abdelkader, cette administration est franchement traitée à l’image du secteur qu’elle est censée gérer, le tourisme qui semble constituer la dernière roue de la charrette. Il serait, donc, injuste d’incriminer l’actuelle administration, ou la précédente, puisque cet état de fait, lamentable sur plusieurs plans, a toujours caractérisée ce secteur, reconnaissent nos interlocuteurs, estimant qu’il s’est « enraciné » dans le secteur. On a bien entendu parler, depuis des années, d’un siège en voie de réalisation, mais on évite soigneusement d’en parler (!?). A travers ces déclarations et le constat de la commission ministérielle, on comprend mieux l’inquiétude des travailleurs, qui ont organisé récemment deux sit-in devant leur direction pour dénoncer cette déplorable situation socioprofessionnelle. Les travailleurs souhaitent ardemment que leur tutelle se penche sur les problèmes soulevés par les travailleurs.