Un renforcement «conséquent» des contrôles sanitaires a été entrepris dans la daïra de Hamma-Bouziane afin de circonscrire l’épidémie d’hépatite A.
Cette maladie qui s’est récemment déclarée en milieu scolaire, commence à prendre de l’ampleur, a indiqué, hier, lundi, le chef de daïra. A cet effet, plusieurs opérations de contrôle de différents équipements de stockage de l’eau, à l’instar des réservoirs, des puits et des châteaux d’eau, ont été lancées dans la commune de Hamma-Bouziane afin de lutter contre cette épidémie, a précisé Sebti Tolba.
Ces actions ont été initiées en collaboration avec les services de prévention relevant de l’Etablissement public de santé de proximité (EPSP) et les services d’hygiène de cette commune. Un dispositif appelé à être élargi dans les prochains mois pour toucher «régulièrement» la commune de Didouche-Mourad relevant de cette même daïra située au nord du chef-lieu de la wilaya, a-t-il ajouté.
Le même responsable a également fait état d’un contrôle permanent des sources d’approvisionnement en eau potable afin de «s’assurer de l’absence de tout risque de pollution où de contamination».
Le renforcement des mesures de contrôle des sites d’approvisionnement en eau potable, qui peuvent constituer des sources de prolifération de maladies graves à transmission hydrique (MTH), permettra d’éliminer tout risque d’apparition de pathologies graves comme la typhoïde, le choléra où l’hépatite A, a ajouté M. Tolba.
A ce programme de prévention s’ajoutent les campagnes de sensibilisation et d’information lancées en direction des agriculteurs domiciliés dans les zones jugées «à risques», selon ce responsable.
L’opération, prise en charge par les services de la daïra en collaboration avec les Assemblées populaires communales (APC), porte sur l’interdiction de toute forme d’irrigation à partir des oueds et des eaux usées.
Ce travail préventif décidé par les autorités compétentes est également accompagné d’un «train de mesures répressives» pour dissuader d’éventuels récalcitrants et rappeler aux coutumiers de l’irrigation à partir des cours d’eau pollués que la loi sera appliquée dans «toute sa rigueur», a encore précisé le chef de daïra.
Le nombre de cas avérés d’hépatite A est de 34 et «n’a pas augmenté jusqu’à présent», selon le même responsable qui a estimé que la situation est aujourd’hui «maîtrisée» et que le danger de propagation «s’est éloigné, mais que l’aspect préventif reste toujours à développer».
R. L. / APS