Par A.El Abci.

Les protestataires, surtout des femmes, brandissaient les photos de leurs proches disparus durant cette période en criant à tue-tête des slogans hostiles au pouvoir, à l’instar de «Gouvernement terroriste», «Il n’y a pas de loi dans ce pays, seule celle du fusil et de la force prime», «On nous dit qu’il faut oublier, mais peut-on le faire pour des êtres chers ?» «Rendez-moi mon enfant», crie une des femmes en pleurant. «Il ne s’agit pas de disparition mais d’enlèvement pur et simple. Seulement le gouvernement ne veut pas le reconnaître», explique-t-elle. Une autre femme a évoqué le cas de son mari. «Cela s’est passé également la nuit, dira-t-elle, et ce sont des gens des services de sécurité cagoulés qui l’ont pris. Depuis, aucune nouvelle. » « Qu’on nous dise la vérité s’ils sont morts, qu’on fasse notre deuil !», réclament-ils. Un cordon de policiers a été déployé tout autour et au plus près des protestataires, ce qui n’a pas manqué d’occasionner des bousculades, mais sans mettre fin aux cris.
A rappeler, enfin, que les parents des disparus se regroupaient d’ordinaire tous les jeudis matin devant le cabinet du wali, et ce depuis des années. Le déplacement du rassemblement vers le centre-ville et en milieu de semaine a été décidé à l’occasion de la Journée internationale des personnes disparues, d’une part, et pour donner plus d’écho à leur mouvement, d’autre part.
