par A. Mallem

Pendant ce temps, et au moment même où les partenaires sociaux étaient en discussion, dans une réunion, tenue hier matin, au siège de l’entreprise, les travailleurs grévistes poursuivaient leur mouvement de grève entamé dimanche dernier 14 janvier, en se rassemblant, encore en masse et de bon matin, devant le portail d’entrée de la zone et devant le siège de leur direction générale. Mais hier matin, il y avait des éléments de la gendarmerie nationale appartenant à la brigade de Ain-Smara, qui sont venus pour libérer l’accès aux autres travailleurs, non grévistes, des unités industrielles autonomes qui sont implantées dans la zone. Aussi, selon les grévistes, le secrétaire général du syndicat d’entreprise, M. Medkour Moussa, lorsqu’il est arrivé le matin d’Alger pour assister à cette réunion avec le P-DG et ses collaborateurs, s’est adressé aux travailleurs rassemblés à l’entrée de la zone en leur promettant que leurs revendications sont bien prises en charge par leurs représentants syndicaux et qu’ils vont faire l’objet de négociations avec le partenaire social. « Nous connaissons bien le personnage et nous lui faisons confiance pour défendre nos droits », nous ont-ils déclaré. Toutefois, vers 15h, les partenaires sociaux étaient, toujours, en réunion et lorsque nous avons réussi à entrer en contact avec M. Boulebd Slimane, le P-DG de l’ENMTP, ce dernier n’a pu que nous dire que la réunion se poursuivait encore et que les partenaires sociaux étaient en train de discuter au sujet des quatre travailleurs poursuivis en justice. Ceci dit, notre interlocuteur a raccroché rapidement, non sans promettre de nous contacter à la fin de la réunion. Peu après, et tandis que le P-DG et le secrétaire général du syndicat d’entreprise demeuraient, tous les deux injoignables, des grévistes nous ont appelés pour nous informer que la réunion s’était terminée sur un constat d’échec.
«Les syndicalistes qui étaient sortis de la réunion, nous ont-ils expliqué, nous ont dit que les deux partenaires n’étaient parvenus à aucun accord.
Et ils nous ont invités à reprendre le travail, en attendant. Mais nous avons refusé cette proposition en leur rétorquant que nous poursuivrons la grève tant qu’il n’y a pas de réponse positive à nos revendications».