Des dizaines de familles habitant des immeubles de Boudraâ-Salah, n’ayant pas bénéficié du programme de relogement de juillet dernier, sont sortis dans la rue, bloquant l’accès à la ville au niveau de leur cité et ce, depuis deux jours. Ces derniers occupent toujours des F1 construits durant la période coloniale, plus précisément en 1958, dans le cadre du plan de Constantine du général de Gaulle. Ils se disent oubliés par le programme dédié à leur quartier qui a touché plus de 700 familles.
Ces dernières ont été transférées dans des appartements neufs, des F3 ou F2, en fonction du nombre de personnes, dans la nouvelle ville Massinissa.
Il a été décidé en juillet de poursuivre le relogement des dernières familles, une vingtaine en tout, car «les logements de la cité Boudraâ-Salah ne répondent pas du tout aux normes, constitués donc d’une seule chambre de 20 ou 25 m2», affirment les responsables locaux. Quant aux dernières familles, personne ne dira pourquoi elles ont été évincés.
«Las des promesses non tenues, nous exigeons notre relogement à l’instar des autres familles», ont déclaré les protestataires, décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement pour faire valoir leurs droits.
Il est à rappeler que les habitants de ces immeubles sont montés au créneau à plusieurs reprises ces derniers temps pour demander leur intégration dans les listes des occupants d’habitations précaires à délocaliser. «Nous attendons notre relogement depuis presque 20 ans. Déjà, dans les années 1970, les services techniques de l’époque ont jugé que l’endroit est inhabitable.»
On affirme cependant que les affectations prévues seront effectuées «au fur et à mesure de la réception des programmes d’habitat en cours». Les services de la daïra se penchent sur les dossiers à finaliser, avec les représentants des comités de quartier, les préparatifs de plusieurs autres opérations d’attribution de logements devant toucher les familles vivant dans des zones de glissement de terrain et dans la vieille ville, ainsi que les demandeurs de logements sociaux sont en cours, selon les responsables locaux.
Ilhem T.
