Constantine ,Les élèves de terminale protestent

Constantine ,Les élèves de terminale protestent
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Plusieurs centaines d’élèves des classes terminales de Constantine sont sortis, hier, dans la rue pour protester contre «les programmes chargés» et réclamer «la détermination du seuil des programmes» devant être retenus pour les examens du baccalauréat.

Issus pratiquement de tous les lycées de la ville, les élèves des classes terminales se sont réunis, hier matin, au niveau de la gare ferroviaire et ont marché en petits groupes en direction de la Direction de l’éducation où ils se sont donné rendez-vous. Objectif de cette sortie des lycéens à laquelle personne ne s’y attendait : dénoncer les programmes chargés et exiger la définition du seuil des programmes dans lesquels ils seront examinés en juin prochain.

Aussi, ils se sont rassemblés par centaines devant la Direction de l’éducation de wilaya et ont scandé des slogans dénonçant le programme enseigné. Craignant, selon leurs dires, d’être pris de court et voulant notamment entamer les révisions, ces lycéens veulent être fixés. «Les examens du baccalauréat arrivent à grands pas et nous ne savons toujours pas par où commencer. Il est pratiquement impossible de tout assimiler en si peu de temps. Le programme est trop chargé », soulignent les protestataires. Devant l’ampleur du rassemblement rallié entre-temps par d’autres lycéens venus d’autres communes de la ville, un important dispositif sécuritaire a été dépêché sur les lieux de la protestation pour contenir la colère de ces derniers. Les forces antiémeutes, équipées de l’artillerie habituelle, ont bouclé les entrées et sorties du plateau Coudiat Atti où se trouve le siège de la Direction de l’éducation. Les lycéens seront dispersés dans le clame et la route sera libérée. Aussi, aucun incident majeur n’a été enregistré. Il convient de noter dans ce contexte que le mot d’ordre appelant à ce mouvement de protestation des lycéens a été lancé, selon ces derniers, via le réseau social Facebook. Notons également que pratiquement tous les établissements scolaires de la ville sont paralysés par la grève des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation.

Farid Benzaid

ORAN

Des lycéens manifestent devant l’académie

Hier matin, près d’une centaine de lycéens, issus de plusieurs établissements d’Oran, ont bruyamment manifesté devant l’académie d’Oran.

Un chahut de jeunes, munis d’une banderole sur laquelle on pouvait lire «où sont les droits des élèves ?», qui a duré une bonne partie de la matinée, sous surveillance policière. La circulation, bloquée un certain moment, a été dégagée lorsque les agents de police ont demandé aux manifestants de se regrouper sur les trottoirs. Cela fait près d’une semaine que plusieurs lycées d’Oran sont perturbés par un mouvement de grève observé par une partie des élèves devant passer le baccalauréat à la fin de l’année. Ces derniers entendent dénoncer pêle-mêle la surcharge des programmes, l’accélération des cours par les enseignants qui veulent rattraper le retard cumulé suite à leur propre grève, l’absence d’enseignants pour certaines matières et la question de la restauration dans les établissements pratiquant la journée continue. Sur cette dernière question, il faut savoir qu’à ce jour, des lycées continuent à fonctionner sans cantine, les élèves ramenant de chez eux un sandwich alors que dans d’autres établissements, les cantines servent des repas froids, généralement des œufs durs ou du fromage en portion. Une délégation des lycéens devait rencontrer en fin de matinée un responsable de l’académie, alors que d’autres estiment que «ces lycéens cherchent tout simplement à ne rien faire», arguant que leurs revendications ne tiennent pas la route. Par ailleurs, à travers différents points de la ville d’Oran, plusieurs regroupements de protestation se tiennent ces derniers jours, pour cette fois-ci, des questions de logement, que ce soit devant la wilaya, la daïra ou encore devant les secteurs urbains de Sid El Houari, Medioni. Ce sont des centaines de mal-logés et des demandeurs de logements sociaux qui protestent et se regroupent quotidiennement.

F. M.