Constantine: Le réalisme de Bouchafa

Constantine: Le réalisme de Bouchafa

Avec un ton ferme, le leader du FFS fidèle aux principes de sa formation a revendiqué hier, dans son meeting tenu au complexe culturel Al Khalifa devant une importante assistante la «deuxième République», selon un processus institutionnel. Lors de la plaidoirie, le secrétaire général du FFS qualifiant la situation politique actuelle de «pourrie», rend responsable le gouvernement qui n’a pas été à la hauteur de gérer le pays poussant par sa mauvaise gestion vers le chômage, la pauvreté, la perte de confiance. Une gestion pour le conférencier qui a encouragé la corruption et la montée de l’oligarchie.

Des faits qui vont à l’opposé de la démocratie et la liberté à laquelle aspire le citoyen otage aujourd’hui d’un gouvernement qui n’avait pas su être à l’écoute quand le FFS avait prévenu dès 2008 sur les conséquences d’une politique désastreuse. Aujourd’hui souligne-t-il, «la chute des prix du pétrole a mis à nu l’incompétence des autorités politiques qui gouvernent le pays». Le FFS qui aspire à développer une stratégie économique et sociale qui répond aux attentes du peuple a souhaité lors de son intervention dans le cadre des prochaines élections législatives dissiper toute la confusion autour de son parti en indiquant que «le FFS est le parti de tous les Algériens, le FFS est un parti national», ainsi pour condamner le régionalisme et l’exclusion que certains clans tentent de répandre dans le pays». Pour Bouchafa son» parti lutte depuis 55 ans pour la paix sociale et une politique transparente, contrairement aux gouvernements qui se sont succédé et qui s’adonnent à des exercices voilés soulignant que «le changement se pratique progressivement avec le militantisme pacifique permettant d’instaurer et de construire un Etat de droit, démocratique et libre».



L’orateur ne manquera pas d’attirer l’attention sur ce qui se passe en Libye et d’autres pays, avertissant sur la gravité de la situation d’où son appel à aller voter en force le 4 mai prochain. Il a ajouté dans son discours que les alliances qu’on tente de bâtir çà et là pour décrocher un maximum de sièges ne sont jamais dans l’intérêt du pays et du citoyen mais dans l’intérêt individuel. «On n’est pas aveugle, on n’est pas ignorant, nous savons et sommes au courant du pourrissement de la situation politique, nous sommes conscients du contexte économique et si l’Algérie est debout, c’est aussi grâce à son peuple résistant», ajoutant sans tarder: «Un seul héros, le peuple». Une expression du défunt Aït Ahmed.

Le secrétaire général du FFS rappellera également la cherté de la vie à laquelle fait face le citoyen, les dépenses faramineuses et inutiles qui ont conduit à cette crise mettant en garde contre la menace qui pèse sur la paix sociale. La crise pour lui porte les stigmates d’un dérapage qui sera lourd de conséquences, d’où son programme qui aspire à un consensus national et populaire. Il ne proposera pas un programme gouvernemental mais une «charte» de militantisme pour redonner de l’espoir. Le FFS semble pour le moins, le parti le plus réaliste qui n’avance pas des promesses pour faire rêver le peuple, mais un programme de lutte pour récupérer cette confiance.