Suicide ou bavure ? La mort du jeune Sofiane Berrahal continue de susciter la polémique dans la ville de Constantine. Pour un des frères du défunt, le jeune homme, décédé dimanche 6 février et enterré lundi après-midi, son décès reste suspecte. Pour les responsables de la gendarmerie, il y a aucun doute : Sofiane a rendu l’âme suite à sa tentative de suicide.
Les autorités locales, à leur tête le maire de Constantine ainsi que le chef du groupement de la gendarmerie de la wilaya, ont tenu a marquer leur présence et manifester leur sympathie envers la famille du jeune chômeur , arrêté dans une affaire de vol de voitures et décédé au CHU de Constantine dans la nuit du 06 au 07 février2011 .
Un dispositif de sécurité était visible lundi 07 février dans les environs de la cité Faubourg Lamy (Emir Abdelkader), au centre ville de Constantine, où se trouve le domicile la familial. Ce dispositif a été mis en place en prévision de l’enterrement de Sofiane au cimetière central de la ville.
Le responsable de la gendarmerie nationale a passé plus de quatre heures lundi matin avec les membres de la famille Berrahal tentant de les convaincre de la thèse du suicide.
Selon les autorités, le jeune Sofiane a tenté, après son arrestation à la cité Zouaghi, de mettre fin a ces jours. Peu de temps avant, il avait reçu visite de l’un de ses frères qui l’aurait réprimandé et accusé de ternir l’image de la famille.
La famille a fait passer un avis de décès sur les ondes de la radio locale lundi matin évoquant la mort du jeune Sofiane dans un accident de voiture. En revanche, un des frères de Sofiane entretient encore des doutes sur la mort de son frère. Celui-ci portait des traces de strangulation sur son cou.
Le rapport du médecin légiste a été transmis au Procureur de la république prés le tribunal de Constantine et une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce décès.
La mort du jeune Sofiane rappelle la fin tragique de Kamel Toufouti, 41 ans, mort dans le commissariat de police de Constantine fin décembre 2010, une affaire qui c’est soldée par la mise en détention préventive de quatre officiers de police pour chef d’inculpation de négligences professionnelles ayant entrainé la mort.