Hier, à la réunion du Conseil de wilaya, le wali de Constantine, M. Hocine Ouadah, est entré en colère, en apprenant, par le représentant de la SDE, qui a fait un compte-rendu de ses relations avec les communes, que les créances impayées, détenues par la Société nationale de l’électricité et du gaz sur ces collectivités, ont atteint la somme de 19,3 milliards de centimes. Et le chef de l’exécutif d’exploser carrément, en lançant dans ces termes: «Je commence à en avoir marre avec ces créances qui sont détenues arbitrairement, c’est le mot qu’il faut employer, par les communes ».
Et, s’adressant aux présidents des APC présents à la réunion, il affirmera qu’il est « tout a fait étonné qu’à partir du moment où l’argent existe pourquoi ne pas payer Sonelgaz, alors que pour d’autres clients et fournisseurs on paie rubis sur l’ongle ». Que dois-je comprendre par là ? », a demandé le chef de l’exécutif. Et de considérer que cette attitude est inadmissible, lorsqu’il s’agit de la réalisation de projets confiés à la commune. « Je ne veux plus entendre dire que Sonelgaz n’a pas réagi. Vous payez vos créances, ensuite vous réclamez.
Et à ce moment-là, on peut demander des comptes à Sonelgaz », a-t-il tonné. Dans la foulée, il a demandé au représentant de cette société de lui fournir la liste des communes redevables envers sa société et il l’a instruit expressément en lui disant : « A partir du 30 mars, en cours, je vous autorise à couper l’énergie et le courant pour les communes qui ne paient pas. A ce moment-là, ce sera à moi de demander des comptes à ceux qui seront responsables de la coupure et je serais, en droit, de considérer que ce serait un véritable acte de sabotage indirect, voire une incitation au désordre public que de ne pas payer ses redevances et d’encourir des coupures aux conséquences imprévisibles.
A partir de là, l’affaire prendra une autre tournure. Et comprenne qui pourra ! », menaça, carrément, le wali. S’adressant, encore, au représentant de Sonelgaz, M. Ouadah lui demanda de le rassurer quant au branchement des logements Cnep-Immo qui vont faire, prochainement, l’objet de distribution aux bénéficiaires. « Le reste, lui dira-t-il, vous faites ce que vous voudrez ». Et ce responsable de rassurer le wali à ce sujet en lui garantissant que le travail de branchement et d’adduction sera fait, malgré les problèmes qu’il rencontre dans ce domaine. Le directeur de l’OPGI a été chargé, ensuite, de suivre cette dernière question avec les responsables de la société concernée.
Le représentant de Sonelgaz a repris, ensuite, la parole pour décrire les problèmes qu’il rencontre, avec les communes et aussi avec sa propre hiérarchie. « Je ne peux plus travailler, a-t-il affirmé, car l’entreprise n’a plus d’argent. Et de citer les cas des projets de construction de logements, en cours, au niveau de plusieurs unités de voisinage (UV) de la nouvelle ville Ali Mendjeli, en disant que : « les entreprises de travaux de raccordement à l’électricité et au gaz sont désignées et elles demandent à être payées. « Moi-même, a indiqué M. Bouchareb, j’ai reçu un questionnaire de ma hiérarchie me demandant pourquoi j’ai accompli des travaux pour les communes du moment qu’elles ne paient pas leurs créances.
C’est dire que je suis placé devant une situation difficile, M. le wali ! », s’est plaint le représentant de Sonelgaz.