A. Mallem

Ce faisant, ils ont restreint du même coup les espaces de jeu pour les enfants de la cité qui étouffent dans un quartier dépourvu de tout espace vert, de la moindre parcelle de terrain sur laquelle ils peuvent espérer se livrer à leurs jeux innocents», ont dénoncé nos interlocuteurs. Ces derniers ont affirmé avoir signalé cette situation aux autorités locales, notamment aux élus et aux administrateurs de l’APC. «Mais ces derniers sont apparemment restés insensibles à nos problèmes», ont-ils ajouté.
A cette situation de voisinage difficile, les plaignants ont ajouté celui généré par la benne d’ordures installée devant la cité. «Les ouvriers de l’assainissement viennent ramasser les ordures. Mais ils ne ramassent pas tout. Ce qui reste est brûlé sur place et la fumée ainsi dégagée par toute sorte de matériaux et de déchets jetés dans cet endroit se répand dans la cité et pénètre jusque dans les appartements. Imaginez alors les dégâts que cela provoque chez les malades chroniques, surtout ceux souffrant d’allergies ou d’asthme, et chez les résidents d’une façon générale. Franchement, notre quartier est délaissé», ont ajouté nos interlocuteurs.
Contacté par nos soins, le président de l’Assemblée populaire d’El-Khroub, M. Bouras Boubeker-Essedik, a déclaré au sujet de la benne à ordures et de la fumée qui en résulte, que cela ne peut pas être le fait des agents de l’assainissement. «Vous savez, a-t-il rétorqué, n’importe quel gamin passant devant cette benne pourrait y jeter un mégot ou une allumette et provoquer le feu». Quant à l’appropriation des espaces publics devant les bâtiments par les locataires, le P/APC ne dira aucun mot, se donnant le temps pour étudier cette problématique qui, d’ailleurs, n’est pas le propre de la cité des 1.200 logements, puisque nombre de locataires des rez-de-chaussée, à travers toutes les cités, transforment automatiquement les espaces devant leurs balcons en jardin.