Par A. Mallem.

«Nous souffrons beaucoup de ce blocage», nous a confié hier M. Akni Sofiane, élu communal et délégué du secteur urbain. Et de nous rappeler l’exemple de l’implantation d’une école primaire au lotissement de Sarkina où la commune avait été contrainte de faire appel à la force publique pour lancer le chantier de réalisation d’une école primaire sur ce lotissement, et ce à cause de l’opposition de gens se présentant comme les propriétaires des terrains, «sans avoir des preuves solides» sur ce plan. Notre interlocuteur nous a révélé cette fois qu’il vient de se voir exposé au même cas d’espèce à l’occasion du lancement de la réalisation de deux autres projets mitoyens dans le secteur, à savoir un stade matéco et un jardin public. «Le lancement des chantiers de ces deux projets est bloqué à cause d’un problème de propriété de terrain d’assiette foncière qui fait actuellement l’objet d’un contentieux judiciaire entre la commune et le prétendu propriétaire du terrain», nous a expliqué hier le chef du secteur urbain, en déplorant que cette situation est très fâcheuse pour ce secteur urbain dépourvu de toute infrastructure de proximité de ce genre. M. Akni a fait valoir que si d’aventure l’argent dévolu à la réalisation de ces projets n’est pas dépensé dans les délais impartis, ces projets seront purement et simplement retirés de la nomenclature de l’APC et les sommes votées récupérées par l’APC pour être versées à d’autres projets.
Pourtant, a expliqué notre interlocuteur, les recherches que nous avons faites au niveau de l’administration du cadastre pour vérifier le bien-fondé des revendications quant à la propriété des terrains n’ont pas prouvé la véracité de ces revendications. Car, les opposants détiennent des documents imprécis qui ne contiennent ni les plans ni les délimitations des terrains qu’ils revendiquent. «En tout cas, a terminé M. Akni, c’est à la justice de trancher». Mais le délégué du secteur urbain a affirmé toutefois qu’une réflexion est menée à son niveau aux fins de délocaliser les deux projets en question vers un autre endroit situé à l’intérieur du secteur urbain, dans le seul but de ne pas perdre le bénéfice des projets qui profiteront à la jeunesse de cette grande cité populaire d’El-Gammas.
Notons, pour terminer, que le phénomène ne touche pas uniquement ce secteur urbain, mais également celui du secteur de Ziadia voisin, qui s’est trouvé confronté dernièrement à ce litige quand la SEACO a voulu faire passer, par un lotissement, des conduites d’eau potable pour alimenter des quartiers de Sarkina.
Ces «pseudo-propriétaires», comme les a appelés M. Akni, ont usé de chantage et n’ont finalement accepté le passage des conduites d’eau qu’à la condition que leur lotissement soit également alimenté par cette eau.