Où sont passés les bacs à ordures ? C’est la question que tout le monde se pose, y compris le directeur de l’entreprise publique communale d’assainissement, en l’occurrence Mohamed Boumaaza. Dans une récente déclaration à la presse, ce responsable parle carrément d’actes de vol et de vandalisme commis par des citoyens dans des quartiers résidentiels, à savoir Sidi Mabrouk et les combattants. Ainsi, et au moment où des citoyens sont en train de nous donner des leçons de civisme, voir nos éditions précédentes, d’autres contribuent à la dégradation de leur cadre de vie. Les bacs à ordures ont mystérieusement disparu de ces quartiers! Idem pour d’autres parties de la ville. Face à cette situation, les habitants ont été contraints de déverser leurs déchets dans tous les coins. Sous d’autres cieux, un tel acte est vite dénoncé et réprimandé par les riverains, les premiers concernés par cet état de fait navrant et désolant à la fois. Malheureusement, le contraire est acceptable chez nous. Chacun préfère ne pas se mêler des affaires de la collectivité. Autrement dit, tant qu’il ne s’agit pas de « ma » propriété personnelle, qu’ « ils » volent ou qu’ « ils » brûlent carrément ces bacs à ordures ! Un état d’esprit qui en dit long sur cette indifférence inouïe qui ronge notre tissu social depuis plusieurs années. On ne peut, hélas, expliquer ce qui se passe dans nos quartiers que par cette indifférence clairement affichée, aujourd’hui, par une bonne partie de la population. Et si nos cités plongent dans cette saleté que tout le monde reconnait, c’est aussi à cause de la complicité, vis-à-vis de ces énergumènes, qu’il est difficile d’occulter. Tout en dénonçant ces agissements, on continue, de faire appel au sens du civisme de chaque citoyen. Mais, que les choses soient claires. Cela ne veut, nullement, dire qu’on est en train légitimer l’action des les services municipaux dont la responsabilité, dans la clochardisation de la ville, est évidente. Pour preuve, le ramassage irrégulier, voire anarchique, des ordures ménagères.
M K.