Par Abdelkrim Zerzouri

Rappelons que ce dernier a «pointé du doigt le conseil communal auquel il a imputé cette situation de misère dans laquelle sont plongés les travailleurs de la commune», tout en soulignant que «ce conseil ne donne rien. Figurez-vous que les colonies de vacances que nous avons organisées cette saison n’ont été rendues possibles que grâce au budget des œuvres sociales de 2017, car nous sommes au mois d’août 2018 et le conseil communal n’a pas délivré la subvention à verser au fonds des œuvres sociales». Des propos qui ont provoqué l’indignation de M. Bouarroudj et de nombreux autres fonctionnaires, car la commission des œuvres sociales a terminé son mandat le 18 juin 2018, et M. Mouadjhi n’a plus la qualité de président des œuvres sociales, dont le sort reste suspendu aux actions de renouvellement de ses membres en étroite concertation entre l’administration et les syndicats représentatifs. «Comment voulez-vous que le conseil communal délivre une quelconque subvention dans ce cas de figure (ndlr, fin de mandat des membres de la commission) ?», dira-t-il. Dans ce contexte, M. Bouarroudj nous a révélé qu’une action en justice contre le président de la commission des œuvres sociales est en cours d’instruction.
Le concerné a été entendu sur PV par les services de sécurité le dimanche 5 août à la suite de la plainte qui été déposée devant le procureur de la République près le tribunal de Constantine, laquelle plainte porte sur de graves accusations contre le président des œuvres sociales, qui agit «hors normes réglementaires», «sans aucun plan d’action», «sans la présence des membres de la commission, qui n’ont pas été renouvelés après le départ de certains d’entre eux à la retraite», et qui «n’a présenté ni bilan moral ni bilan financier à la fin du mandat (18 juin 2018)». «Nous avons demandé l’examen des situations financières durant les trois dernières années par un expert financier, afin de situer les dépenses des subventions qui avoisinent les 9 milliards de centimes », ajoutera M. Bouarroudj, qui dira que les travailleurs sont en colère face à ces comportements qui marginalisent les salariés du droit de bénéficier du soutien des œuvres sociales, et qui se demandent à qui profitent les œuvres sociales de la commune ! Notre interlocuteur affirme encore que les primes sont régulièrement versées aux 2.500 travailleurs de la commune (et non 4.000 comme rapporté par l’article, puisqu’il y a eu un déploiement d’une partie du personnel vers les EPIC).
Et, vraisemblablement, tout n’a pas été dit à ce sujet, car le P/APC, qui se trouve en congé, devrait avoir à dire son mot sur ces déclarations, notamment les critiques qui relèvent «l’absence totale de politique de gestion à la mairie», et en attendant les prochains jours, la fin de l’instruction judiciaire, pour voir probablement d’autres rebondissements dans cette affaire.