Constantine – Cité Benboulaïd: Des bâtiments menacés d’effondrement

Constantine – Cité Benboulaïd: Des bâtiments menacés d’effondrement
par A. El Abci

Les habitants des bâtiments 7 et 9 de la cité Benboulaïd, de 5 étages chacun et datant de l’époque coloniale, se sont rassemblés hier devant le cabinet du wali pour réclamer leur évacuation en urgence, en raison de l’effondrement de plusieurs balcons. Le dernier effondrement a eu lieu juste mardi dernier, 21 novembre.

Les protestataires disent vivre désormais avec la peur au ventre, craignant qu’après les balcons ce seront les toits qui risquent de leur tomber sur la tête à tout moment. Ils ont fait état de trois enfants qui jouaient au bas des bâtiments et qui ont été blessés par des morceaux de pierres tombés d’un des balcons. Selon leur représentant, M. Hamza, il est important de savoir que les bâtiments sont très anciens. C’est pour dire qu’ils ne datent pas d’hier et comportent des fissures et lézardes un peu partout, dira-t-il. Notre interlocuteur explique que déjà en 2002 des pans d’escaliers se sont écroulés et ont nécessité le déplacement de l’OPGI et du CTC (contrôle technique), qui a classé «rouge» les bâtiments. Puis en 2014, c’était au tour d’une partie des cages d’escalier qui s’est affaissée. Cette fois, l’OPGI et le CTC ont insisté pour dire qu’une réhabilitation des bâtiments ne suffit pas et qu’il y a lieu d’évacuer les occupants. Les habitants ont fait des démarches et alerté à plusieurs reprises l’APC et la wilaya, mais sans résultat, disent-ils.

Malheureusement, les chutes de pans entiers de balcons continuent. Le 13 octobre dernier, le 9 novembre en cours et encore avant-hier, où le 21 du même mois. Les résidents ont vraiment peur du pire. Ils ont peur d’être ensevelis sous les décombres de leurs immeubles chancelants. Aussi, disent-ils, «nous demandons à être relogés, ou au moins les habitants les plus menacés».

Après les avoir reçus, le chef de cabinet leur a dit que «nous sommes au courant» de ces effondrements et les a invités à patienter jusqu’après les élections locales, car tout le monde est occupé par le vote maintenant !