Au cours d’une visite d’inspection, mardi dernier, des différents chantiers lancés en prévision de la manifestation « Canstantine, capitale de la culture arabe » qu’abritera l’an prochain l’antique Cirta, le wali Hocine Ouadah a jugé que les travaux avancent à une cadence appréciable malgré quelques contraintes que rencontrent les entreprises de réalisation.
C’est notamment le cas pour l’entreprise chinoise chargée de réaliser une salle de spectacle de 3.000 places à Aïn El Bey. Le porte-parole de la société chinoise s’est plaint au wali au sujet des formalités douanières lors de l’importation des matériaux de construction qui risquent de retarder les travaux. Il a sollicité son intervention pour le dédouanement d’une commande d’équipements devant être réceptionnée le 5 avril prochain.
Le wali leur a promis d’appuyer la demande et de faire le nécessaire pour débloquer dans les brefs délais les matériaux se trouvant au port de Skikda. Toujours à Aïn El Bey, le wali, accompagné des autorités locales, a inspecté le site du futur pavillon des expositions, dont les travaux n’ont toujours pas commencé. Confiée à une entreprise italienne, la réalisation de cette structure de 20 000 m² bute sur deux problèmes : l’expropriation et l’étude géologique du sol. « Le recours à une expertise des services de la wilaya sera rapidement engagé », a rassuré le wali qui a insisté sur « la nécessité de lancer les travaux afin de respecter les délais ». Au palais d’Ahmed-Bey, situé en plein cœur de la ville, le wali a pu s’enquérir de la restauration de la polychromie des murs du palais, sur une surface de 1.600 m².
Une entreprise espagnole de Valence est chargée de redonner une seconde vie aux dessins ottomans usés et altérés par le temps, surtout ceux retouchés par l’administration française. Les experts espagnols ont, d’ailleurs, transféré des échantillons à Valence, car l’accomplissement de la tâche s’avère difficile et demande du temps et un certain savoir-faire.
Il faudrait enlever la couche supérieure à l’aide de produits chimiques et de la strappo technique, appliquer ensuite la polychromie pour restaurer les fresques originales. Le marbre qui garnit plusieurs endroits du palais sera, lui aussi, restauré. Signalons, par ailleurs, que le centre culturel Benbadis, plus connu sous le nom de l’UP, a été fermé la semaine dernière en raison d’importantes infiltrations d’eaux pluviales. La décision de fermeture a été prise par l’APC de Constantine pour une durée indéterminée, a-t-on appris. Pour l’heure, la commune n’a toujours pas enregistré une éventuelle opération de rénovation.
Kaïs Benachour