La forêt d’El Baâraouia, dans la commune d’El Khroub (Constantine), a servi de décor, hier, au premier tour de manivelle du long métrage « El Boughi », en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
Le film, inscrit dans le cadre du programme du département Cinéma de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », raconte l’histoire d’une passion impossible entre Djaballah Saâd El Annabi et la sublime Nedjma qui inspira un des plus beaux poèmes magistralement chantés par la mémoire vivante du malouf, Hadj Mohamed-Tahar Fergani. Selon le directeur de production, Hacene Benzerari, le tournage de ce long métrage réalisé par Ali Aïssaoui, et qui « reprend également, en partie, une période cruciale de l’histoire de Constantine, à savoir la chute de la ville », durera 105 jours. Le scénario est signé Saïd Boulmerka et la direction photo est confiée à Ahmed Messaâd, a-t-il également indiqué.
L’enveloppe financière allouée à la réalisation de ce film qui met en scène 86 comédiens, dont « 90% sont issus de la wilaya de Constantine », est estimée à 60 millions de dinars, en plus d’un soutien de 5 millions de dinars apporté par le commissariat de la manifestation, a précisé Benzerari.
Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a déclaré, de son côté, que le fait que cette « belle histoire d’amour impossible sorte de la poésie, du chant et du théâtre pour devenir un film de cinéma est un plus ». Mihoubi escompte même que cette production cinématographique pourra s’inscrire dans le « top » des meilleurs films algériens, à l’image de la mémorable fresque de Cheïkh Bouamama.
Au total, quinze productions cinématographiques, entre documentaires, courts métrages et longs métrages, seront produites par le département Cinéma du commissariat de la manifestation culturelle, a révélé à l’APS le directeur de ce département, Mourad Chouihi, avant d’annoncer que la projection des premiers films aura lieu « à partir du mois de décembre prochain ». Les nouvelles productions seront « accompagnées » d’un programme de projection de films réalisés dans le cadre des manifestations « Alger, capitale 2007 de la culture arabe », « Tlemcen, capitale 2011 de la culture islamique », selon le même responsable, qui a aussi fait savoir que les grandes productions ayant marqué l’histoire du 7e art algérien ont été projetées dans les salles de la capitale de l’Est algérien.