Constantine, capitale 2015 de la culture arabe, un « message d’amour de l’Algérie à la ville »

Constantine, capitale 2015 de la culture arabe, un « message d’amour de l’Algérie à la ville »
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La femme de lettres algérienne Ahlam Mosteghanemi a estimé dimanche à Constantine que l’événement « Constantine, capitale 2015 de la culture arabe » est « un message d’amour de l’Algérie à la ville ».

S’exprimant devant des centaines d’étudiants réunis à l’auditorium Mohamed-Seddik Benyahia de l’université Mentouri, l’écrivaine, native de la cité du Vieux Rocher, a indiqué en souriant qu’elle est allée « annoncer la bonne nouvelle à Khaled Bentobal » (un des personnages de son roman Dhakiret el djassad, ndlr), avant d’appeler à « conjuguer tous les efforts et à fédérer toutes les compétences pour préparer la ville des ponts à ce grand événement culturel ».

Elle a souligné, dans ce contexte sa disponibilité à mener avec ses lecteurs et les étudiants des campagnes de sensibilisation pour « faire ressusciter le charme d’antan de la ville de Constantine ».

Ahlam Mosteghanemi qui était l’invitée du laboratoire des traductions littéraires et linguistiques de l’université, a également considéré que Constantine « n’a pas connu depuis Salah Bey, une aussi grande dynamique, dans tous les secteurs ».

Elle a aussi lancé un appel aux Constantinois pour « parrainer, accompagner et préserver » les acquis de la ville du Vieux Rocher.

L’auteure du « Chaos des sens » a souhaité, d’autre part, que Constantine, capitale de la culture arabe en 2015, soit un événement « éloigné des artifices et des fanfares » appelant à un programme « riche et particulier » où « durera et perdurera la culture de la ville et du pays » .

La romancière a souhaité voir aux premiers rangs de Constantine, capitale de la culture arabe, « les personnages des £uvres de Malek-Haddad, de Z’hor Ounissi, de Tahar Ouettar et tant d’autres écrivains qui ont consacré l’antique Cirta et £uvré à promouvoir la littérature algérienne ».

Ahlam Mosteghanemi s’est dite, par ailleurs, heureuse de fêter à Constantine les 20 ans de son roman le plus vendu dans le monde arabe, « Dhakiret El Djassad »(Mémoires de chair) et de partager « des moments forts et émouvants » avec des centaines d’étudiants et de lecteurs.

Affirmant que le meilleur des livres est celui où le lecteur « se voit et s’identifie », Mosteghanemi est revenue vingt ans en arrière pour confesser que son roman « Mémoires de la Chair » est né d’une passion, transmise par son père, pour une ville qu’elle chérit tant, et avoué que les événements de « Mémoires de la chair » ont été « tissés » un certain 1er novembre à Paris (France), tandis qu’elle portait l’habit traditionnel constantinois (la gandoura passementée d’or) pour fêter à l’ambassade un jour mémorable dans l’histoire de l’Algérie.

Elle a également révélé que Khaled Bentobal, le personnage de son roman, incarnait pour elle « la beauté intérieure » de « l’autre grand de Constantine, Malek Haddad ».

L’écrivaine assistera, après une vente-dédicace de son dernier roman « Al Assouad yalikou biki » (Le noir te sied), à des conférences consacrées à son expérience dans l’écriture littéraire et aux lectures critiques des personnages de ses romans.

Ahlem Mostaghanemi sera honorée mardi par le recteur de l’université Mentouri.