Par A. Mallem.
Selon M. Boutaghane Lyès, le secrétaire général du Bureau communal de Ain Abid de l’Union nationale du mouvement associatif, les résidents de plusieurs quartiers de la ville pâtissent actuellement, d’un manque, sinon de l’absence totale d’eau potable. «Il y a des endroits comme le quartier du cimetière, ceux de Mehdi Chérif, de Mezla et de la cité évolutive où les citoyens souffrent beaucoup du manque de cet élément vital. D’autres comme les blocs 100 et 150 logements du centre-ville sont, carrément, privés d’eau depuis plus de 14 jours. Aussi, tout le monde a remarqué, ces derniers temps, dans la ville le phénomène des groupes de gosses, des bidons à la main, partant à la recherche du liquide précieux.
Des élus communaux que nous avons joints au téléphone, nous ont confirmé cette situation en mettant l’accent sur le mécontentement au sein de la population. Cette dernière pointe du doigt la SEACO qu’elle accuse de tous les maux : une gestion catastrophique des programmes de distribution, une réparation approximative des multiples fuites d’eau qui se sont déclarées, à travers le tissu urbain, etc. «Nous avons relevé deux points essentiels dans cette situation : les fuites nombreuses et la faiblesse d’intervent ion des équipes techniques de l’antenne locale de la SEACO qui est dépourvue de tout moyen humain et technique. Et le second point réside dans le phénomène de bouchage des canalisations à cause du taux élevé calcaire qui provient de la station de Ain Arko de Tamlouka, dans la wilaya de Guelma».
Mais pour M. Chelfi Khalil, du service de la communication à la SEACO de Constantine, il y a un seul problème d’eau à Ain Abid localisé au secteur de Bordj M’hiris, à la périphérie de la ville. Mais Ain Abid, a-t-il soutenu est alimentée à partir de la source de Fesguia qui est mitoyenne à celle de Ain Arko. Le représentant de la SEACO a expliqué, ensuite, que les perturbations que connaissent les citoyens de Ain Abid ont pour cause un manque dans la ressource hydrique, elle-même, vu que le niveau de la source est en train de baisser en cette période de chaleur à cause des pics de consommation constatés. «Ce n’est, nullement, une question de manque de maîtrise de la programmation», a répondu M. Chelfi en indiquant qu’il y a, seulement, 5 quartiers de la ville qui sont concernés par ce manque d’eau. «Il est vrai, a-t-il reconnu néanmoins, que la SEACO n’ouvre les vannes dans ces quartiers que pour des durées de 2 à 3 heures, dans la journée. Mais cela est fait, uniquement, pour gérer la ressource».
Ensuite, l’absence totale de l’eau, dans certains quartiers s’explique par la dénivellation du terrain qui coupe ces derniers, en deux parties, une partie hausse et une partie basse. Et bien sûr, la partie basse est avantagée par rapport à la partie haute. «C’est un problème de dénivellation qui se pose ici et non celui de la programmation», a conclu le représentant de la SEACO qui a signalé que sa société a mené des actions de sensibilisation auprès des habitants des quartiers bas pour leur demander de ne pas laisser couler longtemps l’eau afin de permettre à leurs concitoyens des hauts quartiers de pouvoir également s’en alimenter.