Abdelmalek Sellal lors de sa visite à Constantine
Etre à L’écoute du peuple est l’exercice préféré du Premier ministre qu’il pratiquait déjà avant d’être promu à ce poste.
Entre Sellal, le Premier ministre et Sellal l’enfant du peuple, il n’y a ni frontière ni protocole. Abdelmalek Sellal est un chef de gouvernement proche du peuple. Il l’a encore une fois prouvé lors de la visite effectuée samedi dernier dans la wilaya de Constantine. Lors de cette visite, quelques dizaines de citoyens ont tenté d’interpeller le Premier ministre en scandant de loin (ils se trouvaient à plus de 150 mètres) «watani, watani, ayna sakani».
Le Premier ministre aurait pu faire mine de ne pas les voir. Mais au contraire, c’est lui qui a demandé à ce qu’on délègue des représentants pour écouter leurs doléances. Deux représentants des contestataires étaient là à l’attendre avec son chef de protocole. «Wache khaskoum bach taqatrouli el trik? Normalement dife tasstakblouh bel halwa» (Pourquoi m’avez-vous barré la route? Normalement, l’invité vous l’accueillez avec des gâteaux), leur a-t-il lancé dans un langage populaire tout en usant de la plaisanterie pour les mettre plus à l’aise. Les contestataires lui ont exposé leur problème, non sans dédouaner le wali qui, disent-ils «nous a reçus à plusieurs reprises». Ce qui n’a pas échappé à Sellal qui réplique avec humour: «Arrêtez de brosser au wali.» Après avoir entendu leurs doléances, Sellal demande au wali de prendre en charge leurs problèmes. Cela non sans leur demander de «patienter un peu». Ce n’est pas la première fois que le Premier ministre est interpellé par des citoyens en détresse. Lors de la visite qu’il a effectuée à Saïda, Sellal s’est fait un malin plaisir d’écouter les doléances de la population. Des citoyens l’avaient interpellé pour des problèmes de terrains agricoles. Il avait de suite instruit le ministre de l’Agriculture qui l’accompagnait de les régler. Sellal s’était également arrêté à l’hôpital de la ville où il a pris langue avec le personnel hospitalier qui voulait lui parler. Il a écouté et a également réglé sur place les problèmes qui pouvaient l’être. Sa proximité avec la population fait qu’une relation de confiance s’est nouée. Son langage populaire et son sens de l’humour ont renforcé cette relation. Déjà, lorsqu’il était ministre des Ressources en eau, il se faisait aussi interpeller par les citoyens pour lui exposer leurs problèmes. Il les a écoutés et s’est même attablé chez eux pour prendre un café. C’était le cas lors d’une visite dans la wilaya de Tipasa, où il s’était rendu au barrage de Kef-Eddire, à Damous.
Des citoyens qui habitent sur le site du barrage lui avaient fait part de leur calvaire quotidien, des dangers que leurs enfants courent sur ce site. Ils lui ont fait visiter leurs baraques d’habitation. Sellal était entré pour voir leurs conditions de vie et avait même pris un café chez eux! Cela avant de demander aux autorités locales de les reloger dans les plus brefs délais. A l’époque déjà, avec les pouvoirs limités qu’il avait, il s’efforçait de demander aux walis de régler les problèmes des citoyens. Bref, Abdelmalek Sellal s’est fait un plaisir de discuter avec les citoyens pour prendre la température et connaître leurs véritables besoins. C’est ça la méthode Sellal…