Dynamique n «Consommons algérien». Un concept qui plaît. Encore faut-il qu’au-delà du discours, des mécanismes pour sa mise en place soient rapidement adoptés…
En la matière la semaine a été riche en propositions. Qu’elles soient le fruit de rencontres, de contributions dans les médias ou encore sur les réseaux sociaux, les idées fusent. A sa clôture, hier, à Mostaganem, des participants à une semaine d’information «Consommons algérien», ont abordé le sujet à partir du prisme de l’entreprise.
Ces deniers en sont convaincus : il faut alléger les charges sur les entreprises qui produisent en leur accordant des réductions de taxes fiscales et douanières. Ainsi, des opérateurs économiques ont appelé, lors de cette rencontre tenue au siège de la Chambre de commerce et d’industrie «Dahra», à effacer les dettes douanières au profit des opérateurs économiques nationaux et à encourager l’investissement local pour la création d’entreprises économiques afin d’enrichir le marché en produits nationaux de divers secteurs et, partant, créer des postes d’emploi pour les jeunes. Les participants à cette rencontre ont également insisté sur la création de zones libres d’activité industrielle et l’encouragement du partenariat étranger en vue d’un transfert technologique à même de développer le produit local.
L’accent a, aussi, été mis sur l’instauration d’une culture de consommation du produit local pour contribuer au développement de l’économie nationale, l’encouragement de la publicité et la promotion de l’emballage.
Toujours dans cette même dynamique, un autre sujet était au menu hier à Alger : l’agriculture. Après des décennies d’abandon assimilé à une véritable mise à mort, une opération de sauvetage d’urgence est lancée à destination des investisseurs. Ces deniers étaient appelés par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural à revenir vers ce secteur «afin de booster la productivité des filières agricoles et de participer à la diversification de l’économie». «J’appelle ici, les investisseurs et les hommes d’affaires détenteurs de capitaux et qui veulent investir dans le secteur (agricole) à se rapprocher de l’administration afin (…) d’obtenir de l’aide pour lancer leurs projets», lançait Abdelwahab Nouri à leur intention à l’issue de la 22e session d’évaluation de la consolidation du renouveau agricole et rural. «Nous avons besoin de ces gens pour développer notre agriculture et nous sommes prêts à leur accorder toutes les facilités et à leur donner les terres dont ils ont besoin afin de booster la production dans toutes les filières», a-t-il ajouté assurant que le secteur allait revoir le soutien accordé aux producteurs de manière à répondre aux aspirations des agriculteurs, des producteurs et des éleveurs.
Lyes Sadoun