Des voix se sont élevées pour dire qu’avant de penser à consommer local, il faut tout d’abord améliorer la qualité des produits.
«C’est aujourd’hui que les conférences nationales ont commencé», a déclaré le ministre du Commerce, M. Amara Benyounes, à l’ouverture, ce matin, d’une journée nationale sur la thématique «Consommons algérien».
Abordant cette problématique, M. Benyounès a rappelé qu’auparavant des intitives louables dans ce sens «ont donné des résultats». Mais cette fois-ci, il s’agit d’un engagement de toute l’Algérie : pouvoirs publics, organisations patronales et consommateurs qui vont vers l’encouragement de la production nationale», a-t-il dit. «Nous n’avons pas le choix, c’est une question de survie sur le plan économique», a ajouté le ministre. Et de marteler : «Si nous nous ne consommons pas algérien et nous ne donnons pas la priorité à nos produits nous allons avoir de sérieux problèmes économiques». Interrogé sur la qualité des produits locaux, le ministre a estimé que pour certains produits, notamment ceux de l’agriculture et l’électroménager sont de bonne qualité. A ce titre, il a ajouté que «l’ensemble des produits exportés sont concurrents», c’est-à-dire qu’ils répondent aux normes internationales. M. Benyounès a déploré le fait que le consommateur préfère acheter des produits importés alors que le produit local existe. Pour booster l’économie nationale, il a rappelé certaines mesures prises par les pouvoir publics, notamment celles liées au crédit à la consommation. «Mais cela ne vas pas dire qu’il faut tourner le dos à l’importation», précise-t-il. Benyounès a saisi cette occasion pour appeler les entreprises à améliorer la qualité des produits pour gagner la bataille de la compétitivité et lutter contre les produits importés. «Tout le monde doit mettre la main dans la main pour substituer les produits importés et sortir de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, mais il reste un long chemin à faire». Lui succédant, le ministre de l’Industrie, M. Abdessalem Bouchouareb dans son intervention a estimé qu’«il faut ramener cette problématique au niveau de l’entreprise algérienne». Celle-ci doit, selon le ministre «améliorer la qualité de ses produits, garantir la compétitivité». «C’est la seule condition pour trouver sa taille», a-t-il dit. En évoquant la production nationale, M. Bouchouareb n’a pas manqué de mettre le doigt «sur la première voiture made in Algéria. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Abdelouahab Nouri, a estimé de son côté qu’ «il est grand temps de mettre un peu d’ordre dans notre économie. Nous avons assez consommé étranger car notre production n’est pas des moindres», «il faut qu’il y ait un sursaut patriotique pour sauver l’économie nationale», conclut-il. «Aujourd’hui, il y a un challenge politique : il faut que l’Algérie gagne la bataille de la production nationale pour assoir l’économie nationale, améliorer le pouvoir d’achat des Algériens et s’installer dans un contexte mondial en tant que force économique», a dit Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA dans son intervention.
Samia Lounes