La promotion de l’industrie nationale ne peut se réaliser sans encourager le citoyen algérien à acheter les produits nationaux, a estimé, samedi à Alger, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, affirmant que le crédit à la consommation qui sera relancé prochainement permettra de réactiver les rouages de la production nationale.
Lors de la visite des différents stands de la foire de la production algérienne, organisée du 18 au 22 décembre, M. Sidi Said a insisté sur la nécessité pour le citoyen de consommer des produits algériens pour relancer l’industrie nationale et réduire les importations.
Accompagné par des présidents d’organisations patronales, M. Sidi Said a dit que « la production nationale est une bataille sociale qui concerne toute la société algérienne dont les pouvoirs publics, le patronat, les unions des travailleurs et les citoyens. Si on ne consomme pas algérien, c’est qu’on a rien fait ».
Le secrétaire général de l’UGTA a comparé la relance de la production nationale à une bataille qui permettrait, si elle est gagnée, à l’Algérie de rejoindre les pays développés, affirmant que notre pays avait les qualités et les capacités nécessaires tant dans le secteur public que privé, qui lui permettent d’atteindre cet objectif.
Le crédit à la consommation destiné à la production nationale devant être relancé prochainement est l’un des éléments essentiels à même de permettre la relance de la production nationale, de contribuer à la création de postes d’emploi et d’encourager le pourvoir d’achat, a-t-il précisé.
Il a annoncé à cet effet que le groupe de travail chargé de la relance de ce crédit a achevé sa mission et devra tenir une réunion élargie la semaine prochaine pour la lecture du rapport devant être soumis à la prochaine tripartite sociale (gouvernement-patronnat-UGTA) pour adoption.
M. Sidi Said n’a pas fixé de date pour la tenue de la tripartite, soulignant qu’elle se tiendra l’année prochaine, après que tous les groupes installés lors de la dernière tripartie achèvent leurs missions.
Il s’est dit satisfait de la qualité de certains produits qui est comparable à celle de produits importés, estimant que la qualité du produit ne peut s’améliorer sans l’intensification et la diversification de la production.
Le représentant de l’UGTA n’a pas omis de dire que « les entreprises productrices font face aujourd’hui à plusieurs difficultés qui doivent être réglées en vue d’atteindre les objectifs assignés », soulignant que l’UGTA préparait plusieurs rencontres avec des organisations patronales pour l’amorce d’un processus de coopération entre les entreprises publiques et privées dans tous les domaines.
« Il y a une volonté collective à tous les niveaux pour la relance de l’industrie et de la production nationales. On veut être une nation productive et non un marché pour les autres pays », a-t-il souligné.