La viande de caille fait désormais partie des plats concoctés par les Oranais, habitués à consommer à toutes les sauces des produits carnés et du poulet.
A Oran, la consommation de plus en plus répandue de ce genre de viande notamment durant la période estivale, est devenue possible grâce aux efforts déployés par Arezki Renifi, un jeune investisseur qui s’est installé au douar « Ayaïda », relevant de la commune de Bethioua, pour se lancer en 2007 dans la coturniculture, ou l’élevage de ce petit gallinacé au plumage brun fauve et à la tête rayée. Ce projet a été considéré par le président de la Chambre d’agriculture de la wilaya d’Oran, Bramchi Meftah El Hadj, comme unique en son genre au niveau d’Oran et que son promoteur est digne d’encouragement du fait que ce projet s’inscrit dans le cadre du créneau du petit élevage et qu’il ne nécessite pas d’énormes moyens ou de coûteux investissements. Arezki Renifi a entamé cette aventure avec 200 cailles seulement. Les résultats obtenus ont encouragé ce jeune investisseur à porter cet élevage à 2 500 oiseaux. « Cette activité est rentable à coup sûr. Elle n’exige pas d’énormes investissements et les bénéfices sont garantis », a-t-il expliqué. En dépit des moyens rudimentaires utilisés par cet investisseur, à l’exemple de la batterie d’incubation, les résultats obtenus sont plus que satisfaisants. Une production de 6 000 têtes est assurée tous les dix jours. A la naissance, chaque caille pèse en moyenne 130 grammes. Ce poids est conforme aux normes universelles qui oscillent entre 110 et 140 grammes. La période de couvaison des œufs est de 17 jours, indique le même éleveur. Pour développer son activité, Arezki Renifi vient d’acquérir une nouvelle batterie d’incubation d’une capacité de 80 000 œufs. « L’objectif est de répondre à une demande de plus en plus grande exprimée par les grands hôtels et restaurants de la région », a-t-il expliqué. En effet, une clientèle de plus en plus nombreuse est demandeuse de ce genre de viande, que ce soit au niveau de certains restaurants d’Es-senia ou de la corniche oranaise. Les gérants de ces lieux touristiques ont trouvé la bonne solution pour enrichir la carte de plats proposée aux clients. La viande de la caille se savoure grillée. Les odeurs qui se dégagent des grands braseros ou barbecues titillent les papilles. Rares sont ceux qui résistent à la tentation. Chez certaines familles, la caille est associée à des plats traditionnels, comme la « H’rira ». La chair de ce gallinacé est réputée pour être savoureuse, facile à digérer et ayant un faible taux de cholestérol. Ce qui explique son succès actuellement chez les Oranais, en dépit de son prix élevé. Des marchands de volailles proposent la caille à 300 dinars l’unité.
Houari B.