Deux ressortissants subsahariens ayant comparu au même titre que 5 autres Algériens ont été poursuivis pour trafic international de stupéfiants et devront comparaître devant les magistrats de la cour criminelle d’Alger durant la prochaine session.
Les 5 personnes inculpées et poursuivies pour «consommation de stupéfiants» dans cette affaire, dont les faits remontent à 2009, ont été condamnées, en mars 2011, par le tribunal de Bir Mourad Raïs, à de légères peines de prison assorties de sursis. Considérant, d’une certaine manière, que les peines étaient en deça de
celles devant être prononcées en 2011, le parquet a introduit un appel. Une intention confirmée par le réquisitoire du procureur de la République qui à requis une peine maximale à l’endroit des 5 inculpés dont deux fils de hauts responsables, sans distinction.
Le représentant du ministère public a mis en relief l’absence d’indices ou de preuve permettant d’affirmer que les 5 auteurs n’étaient que des consommateurs. Les défenseurs ont, chacun pour sa part, plaidé la cause de leurs clients respectifs en avançant les arguments nécessaires.
Me Bouhanna, constitué pour le premier inculpé, n’a pas manqué de relever que «son client n’était pas en détention de drogue lors de son arrestation», affirmant avec persistance :
«Mon client qui a été arrêté à Bab Ezzouar, une semaine après l’arrestation des deux subsahariens, a été impliqué par les personnes arrêtées en possession d’héroïne.»
D’autres avocats ont soutenu, de leur côté, que «leurs clients suivaient des cures de désintoxication que les expertises ont confirmé d’une manière irréfutable» Prenant la parole, un deuxième accusé impliqué et qui, au même titre que les autres personnes, a reconnu être un consommateur d’héroïne qu’il se procurait auprès des deux subsahariens à raison de 3500 DA la capsule.
L’avocat a employé le terme de victimes du fléau dangereux de la drogue pour «convoiter les magistrats et les inviter à prendre en considération les circonstances atténuantes».
Le terme de victime a également été utilisé par une autre avocate afin de remettre les choses en place. «Il ne peut y avoir de commercialisation puisque aucun des 5 inculpés n’a déclaré s’être approvisionné chez un des autres inculpés», relevant que
«les 5 inculpés n’ont pas d’antécédants judiciaires». Durant leurs auditions, le 5 Algériens ont tous affirmé que «les deux étrangers étaient les principaux pourvoyeurs d’héroïne». Après les diverses plaidoiries développées par les défenseurs qui ont demandé la relaxe pour leurs clients, le président de la cour prononça la levée de la séance après avoir annoncé que «le verdict sera rendu la semaine prochaine», soit le 16 du mois en cours.
D. M.