La consommation de médicaments génériques a tendance à prendre de l’ampleur ces dernières années, selon de nombreux représentants de laboratoires algériens et étrangers, rencontrés hier, au Palais des Expositions d’Alger, à l’occasion de l’ouverture du deuxième Salon international de médicaments génériques.
C’est le cas notamment de Malek Hakim, directeur général du centre et de l’ouest du pays du laboratoire Beker qui semble optimiste pour l’évolution du médicament générique en Algérie, mettant l’accent néanmoins sur la nécessité d’une plus grande sensibilisation des usagers à savoir les officines pharmaceutiques, les médecins et les consommateurs en premier ressort. Pour lui, l’objectif principal consiste, de prime abord, à satisfaire le marché algérien en médicaments génériques de bonne qualité. Le laboratoire qu’il représente, développé, a-t-il ajouté, depuis la mise en service de l’usine située à Dar El-Beïda, depuis une année, plusieurs gammes de médicaments dont notamment celles relative à la cardiologie, hypertension, métabolique et gastrologie. C’est ainsi que plus de 120 produits génériques sont fabriqués par Beker qui détient en outre différents brevets de fabrication de la molécule-mère. «Nous sommes le seul laboratoire en Algérie possédant un département de recherche et développement de médicaments d’excellente qualité» a-t-il ajouté. Ce laboratoire, créé en 2005 par un investisseur algérien, venu des Etats-Unis d’Amérique est spécialisé essentiellement dans la production des hypertenseurs et de cardiologie «de qualité internationale qui représente l’essence même de notre existence». Par ailleurs concernant les projets pour l’année 2011, une deuxième usine est en cours de réalisation du côté de Dar El-Beïda. Selon lui, l’expertise internationale et le transfert de technologies sont à l’ordre du jour du laboratoire Beker.
Il a, par ailleurs, souligné que le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière encourage la production nationale en générique. Faut-il indiquer que le département ministériel de Djamel Ould Abbès prévoit, d’ici 2014, la couverture des besoins nationaux à concurrence de 70%. Les producteurs de médicaments génériques favorisent la fabrication pharmaceutique locale et réduire, ainsi, les volumes d’importation de médicaments dont le montant annule dépasse 2,5 milliards de dollars en 2009. Cependant, le partenariat et la coopération avec des organismes et des entreprises internationaux sont fortement conseillés pour la maîtrise du transfert technologique et acquérir le savoir-faire nécessaire au développement des process de production.
Par : Amar Aouimer