Conséquence de la surconsommation pendant le Ramadhan,Les bouteilles en plastique envahissent les rues

Conséquence de la surconsommation pendant le Ramadhan,Les bouteilles en plastique envahissent les rues

Emballages et sacs plastiques, vous obtiendrez un mélange explosif qui menace de plus en plus l’environnement

Le recyclage est l’un des moyens pour réduire le volume de déchets.

Outre le gaspillage en tout genre qui règne en maître pendant le Ramadhan, un autre fléau est à déplorer. Il s’agit des emballages et bouteilles en plastique. En effet, avec le mercure qui fait des siennes, les consommateurs se ruent sur les boissons pour la plupart contenues dans des bouteilles en plastique. Ajoutez à cela les emballages de produits alimentaires et les sacs plastiques et vous obtiendrez un mélange explosif qui menace de plus en plus l’environnement, surtout quand on sait qu’une bouteille en plastique met plusieurs siècles pour se dégrader, près de 400 ans pour se décomposer alors que leur durée d’utilisation est extrêmement courte, de l’ordre de 20 minutes. Pour ce qui est de la durée de vie des emballages plastiques jetables et certains produits en chlorure de polyvinyle (PVC), leur durée de vie est plus courte, près de 15 ans. Mais cela reste quand même conséquent! Que faire dans ce cas avec ces bouteilles et emballages plastiques sans porter atteinte à Dame Nature? Vous avez sûrement dû être confrontés à ce dilemme, particulièrement après le f’tour où vous vous retrouvez avec un sachet plein sur les bras. Il y a une seule solution pour remédier à cela, c’est le recyclage! Le recyclage est le seul moyen qui nous permette, non seulement de préserver la nature, mais de «booster» l’économie.

Créatrice d’emplois, cette industrie permet de réintroduire, dans le cycle de production un produit des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication. L’un des exemples qui illustrent ce procédé est celui de la fabrication de bouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées. Ce qui veut dire qu’à partir de ces produits usagés on peut en fabriquer d’autres. Prenant l’exemple d’une bouteille en plastique.

Pour faire ces bouteilles en plastique, il faut deux types de polymères. En général, le corps est en plastique transparent léger appelé PET (polyéthylène téréphtalate) et le bouchon, opaque et résistant, est en PEhd (polyéthylène haute densité). Dans les pays qui recyclent leurs déchets, ces polymères sont envoyés dans les usines de recyclage afin de fabriquer de nouveaux produits. Par exemple, le plastique PET est d’un usage courant dans l’industrie textile (tee-shirts, pulls en laine polaire…) et le PEhd permet de fabriquer des bacs à fleurs, des tuyaux, des bidons d’huile moteur, des poubelles, des bancs de jardin, etc.

Le recyclage permet donc la réduction du volume de déchets, et donc de la pollution qu’ils génèrent. Ils ont également pour effet la préservation des ressources naturelles puisque la matière recyclée est utilisée à la place de celle qu’on aurait dû extraire. Voilà donc comment on peut faire des économies tout en préservant la nature. Sauf qu’il y a un bémol dans tout cela…Le recyclage ne peut être effectué sans le triage des ordures ou plus communément appeler le tri sélectif. Ce dernier est une action consistant à séparer et récupérer les déchets selon leur nature pour leur donner une «seconde vie». Voilà où le gros problème se situe! Pour une usine de recyclage il suffit de mettre un peu d’argent et votre usine est prête. Mais pour le tri sélectif, c’est autre chose.

La réussite de cette opération dépend de l’implication totale de la population. Cette opération peut-elle de ce fait réussir dans un pays où l’on jette encore les ordures parterre. Pis encore, dans un pays où les déchets sont jetés par la fenêtre? Il faut donc un changement de mentalité et une éducation civique de fond pour voir les Algériens se mettrent au recyclage. Le moment est propice pour se mettre au recyclage avec la fermeture de la décharge de Oued Smar.

C’est le moment de tourner la page de la pollution et se tourner vers une nouvelle ère. Le ministre de l’Environnement aura pourtant tout essayé mais les autres secteurs ne suivent pas du tout. Rahmani, ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, ne cesse d’appeler à l’implication de tout le monde pour la réussite de plans qu’il a mis en place pour l’environnement. Malheureusement, le seul secteur qui a suivi ses appels est celui des Ressources en eau dirigé par Abdelmalek Sellal. C’est avec ce dernier qu’il a été décidé et entrepris la dépollution de l’oued El Harrach. Mais pas seulement, écolo dans l’âme M. Sellal a également fait du traitement des eaux usées son cheval de bataille. C’est donc lui le pionnier du recyclage en Algérie, avec ce traitement des «égouts» qui est une autre forme de recyclage et qui a les mêmes avantages. Les collectivités locales sont les premières à mettre au banc des accusés, car elle ne prennent jamais, comme c’est le cas dans les pays développés, des initiatives écologiques qui seront des modèles à suivre…Il est donc temps de donner plus de moyens et d’importance à un secteur dont dépend notre avenir et celui de nos enfants.

En principe, vous ne devrez plus emballer votre pain dans un sachet plastique car le papier envahira bientôt vos boulangeries.