a 48 heures de ta tenue de la tripartite, prévue cette année à Biskra, les parties prenantes à ce rendez-vous (le syndicat, le patronat et le gouvernement) n’ont pas encore reçu l’ordre du jour de cette réunion qui intervient dans une situation de crise et un environnement délicat. Chacun s’attendait à ce que plus d’intérêt soit donné à cette rencontre et qu’un consensus sur la méthode conduise les travaux. Apparemment, rien de cela. Ce qui fait dire à certains que les grandes décisions sont déjà prises ailleurs et le rôle dévolu à la tripartite se réduit à leur validation.
Quoi qu’il en soit, la réunion de Biskra revêt une grande importance au regard de la situation critique de l’économie nationale qui peine à se diversifier, malgré les discours de bonnes intentions sur la carapace d’une bureaucratie incurable et de faits du prince de certains décideurs pour lesquels la vision stratégique reste un souci mineur. Le rapport d’évaluation du pacte économique et social sera sur la table, certes, mais le plus important reste les décisions impopulaires difficiles à prendre, mais aussi les initiatives audacieuses à engager pour sortir, enfin, des ornières du dogmatisme économique. Pour cela, il est primordial que l’État revienne à ses missions premières : la régulation, d’une part, et le contrôle, d’autre part. À l’entreprise de créer de l’emploi et de la richesse dans un cadre légal et transparent dans des secteurs non stratégiques. Pour cela, les parties prenantes à cette réunion décisive devront se mettre d’accord sur une feuille de route effective et précise sur la base d’un consensus qui les engagerait sur une période donnée. Quant à l’État, il devrait commencer par instruire l’administration à libérer les dossiers d’investissement qui s’entassent dans de nombreux départements ministériels. Sinon, les participants auront, au moins, visité Biskra, la reine des Zibans, au moment où l’on parle d’austérité.