La troisième session ordinaire du conseil national du RND s’est ouverte, jeudi dernier, à Zéralda, dans une ambiance particulière. Ahmed Ouyahia, ex-secrétaire général du parti, et d’anciens ministres, n’ont pas manqué le rendez-vous pour débattre de la situation actuelle de leur formation.
Le SG du RND Abdelkader, Bensalah, a tenu à rappeler la place qu’occupe son parti au sein de la classe politique. « Le RND n’émane pas du néant. L’histoire retiendra qu’il n’a jamais tourné le dos au peuple ou exercé des menaces contre les institutions de l’Etat », dira-t-il. L’action politique ne se fait pas « dans des salons, elle doit se traduire par une interaction permanente avec les citoyens », a-t-il souligné. Sans le nommer, Bensalah dira que « nous observons ces jours-ci des comportements incompatibles avec les principes politiques. Il s’agit d’une dérive politique très grave allant jusqu’à menacer ouvertement de nuire à l’Etat, ses symboles et même aux leaders historiques », déclare-t-il, estimant que « le recours à la rue est le choix des faibles qui ont échoué à convaincre le peuple de la justesse de leurs thèses ».
« On veut pousser le citoyen à recourir à la rue »
Vouloir déstabiliser la société et instaurer la culture de la rumeur, poursuit-il, « a pour objectif de pousser le citoyen à recourir à la rue sans tenir compte des conséquences ». En somme, dira Bensalah, le RND a fait preuve de constance et n’a jamais tenu « un double discours ». Le RND « ne peut pas tourner le dos au programme du président de la République qui a pour ambition de procéder à un changement serein qui sera consolidé par des réformes fortes et profondes », précise-t-il. Sur un autre registre, Bensalah a souligné que le chef de l’Etat a annoncé lors du dernier Conseil des ministres que 2015 sera marqué par la révision de la Constitution. Il a rappelé que « le RND demeure un soutien indéfectible à toutes les réformes entreprises par le président de la République depuis 1999 ». Il apportera également son appui au gouvernement, à qui il propose de renforcer la communication avec les citoyens pour répondre au mieux à leurs préoccupations. Le tout sans omettre de prendre en charge la chute des cours du pétrole susceptible d’avoir des répercussions sur le développement du pays. « Nous espérons que cette crise sera passagère, mais nous restons convaincus qu’elle incitera nos institutions à revoir leur politique de gestion et chercher de nouvelles formules plus adaptées devant protéger le pouvoir d’achat du citoyen et réfléchir ainsi à l’après-pétrole », note-t-il.
Des membres du conseil national se sont montrés optimistes quant à l’avenir de leur formation notamment dans de telles circonstances et la présence d’Ahmed Ouyahia à cette rencontre constitue pour eux une preuve que « le parti se porte bien ». Ils estiment que le RND s’apprête à « jouer un grand rôle ». Dans sa déclaration finale, le RND a souligné qu’il veillera à la protection des acquis nationaux comme il a salué les décisions prises par le gouvernement sous la direction du chef de l’Etat qui a affirmé que l’alarmisme n’aura pas d’écho au sein de la société et que la bonne gouvernance devra assurément atténuer les répercussions du choc pétrolier. Le conseil national du RND a, par ailleurs, salué les consultations politiques autour du projet de la révision de la Constitution qui traduisent, selon lui, l’engagement du président de la République à laisser les portes ouvertes aux forces politiques pour ériger un consensus national. Par ailleurs, le RND a condamné l’agression terroriste contre l’hebdomadaire français « Charlie Hebdo » et considéré que cet acte ignoble ne peut être imputé à l’islam et ne doit être, en aucun cas, utilisé comme alibi pour nourrir l’animosité contre cette religion.
Karima Alloun Kordjani
