Après plusieurs reports, le 4e congrès du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), se tiendra du 27 au 29 juin prochains à l’Université de Bouzaréah. C’est ce qu’a fait savoir le coordinateur actuel du Conseil, Abdelmalek Rahmani, joint, hier, au téléphone.
Quelque 200 délégués représentant l’ensemble des sections de l’organisation, réparties dans les différentes universités du pays, prendront part au congrès, retardé de près de deux ans. Retard que M. Rahmani explique par des raisons organisationnelles, mais aussi par les précédents rendez-vous électoraux qui en ont chamboulé les préparatifs.
Le porte-parole des enseignants universitaires, aux commandes de l’organisation depuis 2007, a laissé entendre « à demi-mot » sa volonté de rendre le tablier. « Ma candidature pour un autre mandat n’est pas à l’ordre du jour et je n’y pense même pas pour le moment. Je préfère consacrer le principe de l’alternance au sein de l’organisation ». Il ajoute, comme autre motif de départ, la difficulté de gérer les affaires du Conseil, car, « être à la tête d’une organisation syndicale n’est pas chose aisée, compte tenu des pressions exercées de toutes parts et des enjeux multiples qui existent autour », a-t-il soutenu. Evaluant son passage à la tête de l’organisation, M. Rahmani relève des progrès sur les plans pédagogique et syndical.
« Le Cnes n’a pas fait dans le populisme. Nous avons, tout au long de notre mandat, été responsables dans nos engagements pour la sauvegarde et la défense des intérêts de l’enseignant, de l’université et de l’Algérie. Nous avons défendu et servi l’université publique, une tâche difficile à assumer », explique-t-il. La gestion du volet social des enseignants du supérieur, dans son aspect lié au logement en particulier, a été, souligne M. Rahmani, d’une extrême difficulté
. Il constate, à ce propos, que la question reste otage de considérations et calculs divers. « L’enseignant universitaire n’a pas encore un accès spécifique à ce droit », affirme-t-il. Au plan représentatif, le coordinateur du Conseil s’est dit « satisfait » du déploiement de l’organisation : 40 sections actuellement contre 23 seulement en 2008.
Le même sentiment de « satisfaction » est relevé par le Cnes relativement à la représentation aux plans régional et international. M. Rahmani note, à cet égard, que le Cnes assure, depuis 2010, la vice-présidence de l’Organisation maghrébine des enseignants du supérieur, et a adhéré à la Fédération mondiale des travailleur scientifiques (FMTS).
M. Kechad