Conseil des ministres,LFC,constitution et loi sur l’audiovisuel,Des dossiers brûlants attendent Bouteflika

Conseil des ministres,LFC,constitution et loi sur l’audiovisuel,Des dossiers brûlants attendent Bouteflika

Reste maintenant à savoir quand ces dossiers seront traités? Car la Présidence l’a clairement précisé: le chef de l’État poursuivra «une période de repos et de rééducation» avant de reprendre ses activités de manière officielle.

Bouteflika est de retour. Mais après presque trois mois d’absence les dossiers se sont empilés sur son bureau. Des dossiers chauds sont en attente. Le Président devra dès lors organiser dans les prochains jours un Conseil des ministres qui aura comme ordre du jour le débat et la signature de plusieurs lois dont la plus importante, à savoir la loi de finances complémentaire 2013.

En effet, ce texte, traditionnellement adopté par ordonnance entre les deux sessions du Parlement, est impératif pour le fonctionnement du pays et de ses institutions. La LFC contient les dépenses supplémentaires décidées par le gouvernement et qui n’étaient pas inscrites dans la loi de finances 2013. Et dans un pays qui a entamé d’immenses chantiers, cette loi en instance pourrait les bloquer et ainsi retarder le développement du pays. Le temps presse. La loi de finances complémentaire 2013 sera donc incontestablement le premier dossier remis à M.Bouteflika. Après la LFC 2013 un autre dossier tout aussi brûlant et important pour l’avenir de la nation, l’attend à savoir, la révision de la Constitution. La présidentielle approche à grands pas, moins d’un an, mais l’Algérie n’a toujours pas sa nouvelle Constitution promise le 15 avril 2011 par le Président. Au mois d’avril de l’année en cours, une commission technique d’experts a été installée pour élaborer un avant-projet sur la base d’un document de 60 pages. Cette commission devait remettre ses propositions au président de la République en mai dernier, mais la maladie en a voulu autrement. Néanmoins, le 4 juillet dernier lors de la clôture de la session de printemps du Parlement, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait rassuré quant à la préparation de la nouvelle Constitution. «La commission technique chargée d’élaborer l’avant-projet portant révision de la Constitution a achevé son travail», avait-il indiqué. M.Sellal avait précisé que «la commission va remettre son rapport au chef de l’État dès son retour au pays». En plus de la nouvelle Constitution, le Président sera amené à étudier et signer la fameuse loi sur l’audiovisuel elle aussi bloquée depuis un moment déjà. La crise qui mine le parti historique du pays, le Front de libération nationale (FLN) fait également partie des dossiers qui attendent le retour de Bouteflika. Sans tête depuis plusieurs mois, le Parti majoritaire n’est pas dans la sérénité cela à moins d’un an de la présidentielle où il est censé jouer un rôle majeur. Les différents protagonistes de cette crise ont maintes fois fait savoir que seul le président d’honneur du parti peut mettre fin au conflit. Celui-ci n’est autre que le président de la République. Bouteflika est donc aussi attendu du côté du FLN.

Au-delà de l’urgence de ces dossiers, le chef de l’État devra se pencher sur les remaniements qu’il devait effectuer avant sa maladie. Tout d’abord celui du gouvernement. Des informations non démenties officiellement indiquaient que le Président allait procéder à un léger «lifting» de son Exécutif afin de lui donner un nouveau souffle. Ensuite, le remaniement au niveau du corps diplomatique. Des bruits sur le sujet avaient aussi circulé avant et même pendant son hospitalisation. La rumeur parlait de l’intention du Président d’effectuer ce qui est le plus grand et le plus important mouvement du genre depuis plusieurs années. On parlait des changements, mutations et fins de fonctions des ambassadeurs et des consulats à travers plusieurs ambassades et consulats algériens dans le monde. Les chantiers du Président sont donc clairs et nets. Reste maintenant à savoir quand ils seront traités? Car la Présidence l’a clairement précisé: le chef de l’État poursuivra «une période de repos et de rééducation» avant de reprendre ses activités de manière officielle.